Hélène Noizet

À Paris, mais probablement aussi ailleurs, on observe une fixation du parcellaire urbain à partir des XIIe-XIIIe siècles : les parcelles en lanières comportent une emprise bâtie privilégiant l’accès à la rue, avec courte façade sur rue et développement en profondeur de la parcelle où se trouve les espaces annexes et non bâtis. On essaiera de voir dans quelle mesure ce changement est lié à des modifications des techniques de construction. Cette fixation du parcellaire urbain s’accompagne-t-elle d’une pétrification de la ville, au sens classique, soit le passage d’une dominante de matériaux organiques (terre, bois) à une dominante de matériaux en dur, plus pérennes mais plus rigides (pierre, brique) ? Peut-on établir des liens entre les rythmes de la construction urbaine et celles des mutations foncières ? Dans quelle mesure les micro-modifications architecturales participent-elles à pétrifier (au sens métaphorique) le tissu urbain, soit à réactualiser la ténuité des textures urbaines ?