En 1444, Tours devient capitale du royaume, supplantant Paris. Ce nouveau statut implique une transformation de sa morphologie : enceintes, ponts, urbanisme et architecture édilitaire. Tant les sources textuelles (délibérations et comptes municipaux, correspondances), qu’iconographiques (vues cavalières, gravures, plans) et matérielles (vestiges archéologiques, édifices, fontaines publiques) permettent d’appréhender les usages, les choix, les coûts et les savoir-faire développés à Tours autour des matériaux lithiques (nature de la pierre, approvisionnement, mise en œuvre). Il s’agira ainsi de distinguer la tradition constructive ligérienne des apports résultant d’un brassage de gens de métiers attirés par l’ouverture de nombreux chantiers à la suite du changement de statut de la ville. Nous reviendrons sur les dimensions politique, esthétique et symbolique de l’architecture de pierre à travers le prisme des impératifs techniques. À l’aune des chantiers d’autres villes, telles qu’Amboise et Bourges, l’étude appréciera les spécificités tourangelles relatives à l’emploi de la pierre.