Arnaud de Miglos, fils de de Pierre (Ier) de Miglos, a vécu dans la première moitié du XIIIe siècle et est mentionné pour la première fois dans des chartes de 1210.
En janvier 1213, le comte de Foix, Raymond-Roger de Foix, est soupçonné d’hérésie (1). Pour montrer sa fidélité à l’église de Rome, il offre les terres de Miglos (et quelques autres domaines) au roi Pierre II d’Aragon, qui s’était porté garant pour le comte de Toulouse et de Foix.
Cela nous laisse penser que le seigneur de Miglos, désormais vassale du roi d’Aragon, aurait participé à la bataille de Muret (2). Il ne fut cependant pas inquiété de la mort de son suzerain sur le champ de bataille, ce qui le délivra de son serment et permis au comte de Foix de récupérer les domaines qu’il avait légué.
Après la chute de Montségur (3) en mars 1244, il fut interrogé par l’inquisiteur Ferrer le 24 mai 1244, Arnaud de Miglos avoua avoir fournit aux assiégés de Montségur douze cordes à pierrières, deux frondes à balistes et une arbalète. Il fût également interrogé le 15 décembre 1246 par Bernard de Caux qui le soupçonnait d’hérésie car Arnaud avait accueillit « Parfaits » (4) dans son château. Il fût convoqué le 12 mars 1247 à Pamier devant Bernard de Caux et Ferrer pour q’il confirme ses aveux. Ces aveux lui vaudront d’être condamné à la prison à vie dans les cachots de Carcassonne mais il fût gracié par le Pape Innocent III le 24 décembre 1248. Son fils, Pierre de Miglos, le succède à sa mort le 29 novembre 1250.
(2) Bataille ayant eu lieu le 12 septembre 1213 près de Muret, dans le Comté de Toulouse. qui opposa les croisés de Simon de Montfort à l’armée de Raymond VI de Toulouse et ses alliés (le comte de Foix Raymond-Roger et le roi d’Aragon Pierre II). Il s’agit d’un épisode de la Croisade des Albigeois.
(3) Reconnu comme un haut lieu de l’hérésie cathare. Sa chute en 1244 entraîne la fin de la croisade des Albigeois.
(4) C’est ainsi que se nommaient entre eux les cathares.