Le train est un moyen de transport presque banal dans nos vies. Le voir, et surtout le prendre, est devenu une habitude pour une grande partie de la population en France ou à l’étranger. Il est d’une importance capitale pour les communications entre les personnes car il crée des liens et ne sert pas seulement à un niveau professionnel.
Le train : énergies et techniques
Plusieurs énergies peuvent être utilisées pour son fonctionnement comme la vapeur, le charbon ou l’électricité. La locomotive à vapeur utilise un moteur thermique qui transforme l’énergie thermique de la vapeur d’eau en énergie mécanique permettant son fonctionnement. Elle est composée du véhicule roulant c’est-à-dire le châssis, la suspension et bien sûr les roues, puis ensuite vient le foyer qui permet de donner de la chaleur à la chaudière qui est le cœur de la locomotive. Trois types de combustibles sont utilisés à savoir le bois, le charbon et le pétrole. La vapeur de la chaudière passe ensuite par des régulateurs et est envoyée comme force motrice et actionne les pistons. En dernier lieu vient le moteur à vapeur. Sans lui, la locomotive ne recevrait pas la vapeur nécessaire,c’est le mécanisme. Parfois, un tender est rajouté, c’est un transport qui approvisionne en combustible.
La locomotive à vapeur, 1935
Tout ceci sera remplacé par l’électrification massive vers 1955, tout d’abord dans l’est de la France puis dans tout le reste du pays. Ceci s’inscrit à la suite du certain échec qu’a connu la locomotive Diesel, qui donc n’a pas réussi à s’imposer face à la vapeur encore fortement présente. L’électricité marquera un changement dans cet état de fait mais ne constituera pas vraiment une révolution en soi. Cette énergie électrique permet toutefois de ne pas engendrer de trop profonds changements dans le réseau existant, mais permet également une modernisation certaine du réseau en général dans toute la France y compris dans le Sud. En Occitanie, l’électrification des lignes de Toulouse de 1922 à 1923 par la Compagnie du Midi permet une efficacité renouvelée pour le train, avec l’utilisation de caténaires qui sont des câbles en acier et en cuivre qui permettent l’alimentation du train en énergie électrique. Mais la vraie révolution s’initiera en 1955, en même temps que le reste de la France.
Le développement du train en France et dans le Midi
Le train connut deux phases majeures de développement qui sont la mise en place de la vapeur pour la traction en 1804, puis l’électrification de 1955.
En France et en particulier dans le Midi, on est passé de moyens de transport rudimentaires comme la calèche, le cheval ou la marche à pieds, au train qui permet une mise en relation des personnes et du territoire en même temps. Ce changement sera surtout visible au XIXe siècle, qui est le siècle de l’apparition du train bien sûr mais surtout celui où les personnes pourront l’utiliser en masse au fil du temps.
L’impact sur les habitants est surtout géographique et social. En effet, grâce aux trains et aux gares, l’acheminement des travailleurs vers les centres urbains et industrialisés est facilité. Il favorise donc l’exode rural.
Qu’en est-il en Occitanie ? Le monde du rail se développe grandement durant le XIXe siècle. Pour favoriser cet essor, l’industrie métallurgique est beaucoup sollicitée.
Tout ce développement sera progressif et permettra au fil du temps au train et à ses infrastructures de s’étendre à l’ensemble du territoire permettant ainsi son désenclavement. Les gares constituent des éléments primordiaux de l’univers du rail. La première en France fut la gare du Nord à Paris mise en service en 1846. En Occitanie, elles sont apparues dans les années 1850 avec des gares comme celle de Castres en 1865 ou de Carmaux en 1857. On peut également citer la gare d’Albi-Ville, pour sa part mise en service en 1864 ou encore la gare de Marssac-sur-Tarn, elle aussi en 1864.
En outre, le développement du train se fera en premier par la création d’infrastructures caractéristiques comme les gares qui permettent aux trains d’embarquer et de débarquer des passagers ou du fret.
Le train permettra notamment des communications améliorées c’est le cas pour Paris mais également pour des villes importantes comme Castres et Albi, c’est cela qui permet de créer de nouveaux axes de communication comme des routes qui permettent de relier les individus entre eux.
Le train rendra possible une révolution agricole dans certaines régions rurales comme l’Aveyron, ce qui permet un meilleur rendement et donc une production améliorée et plus de bénéfices.
Le rail s’implante dans des régions assez riches en ressources. Le rail est vecteur de valorisation de la région. Le train facilite les échanges commerciaux et dynamise donc le monde du travail . L’Occitanie est un bon exemple de cela.
Le train dans l’Histoire
Durant la Seconde Guerre mondiale, le train connaît une utilité autre que pour la Première Guerre mondiale. Si le transport des troupes est toujours une de ses fonctions, il devient aussi une arme avec les trains blindés.
Train blindé durant la Seconde guerre mondiale, 1941
Mais il sera aussi utilisé pour la déportation des Juifs.
Dans le Tarn, plusieurs camps de prisonniers et de concentration furent créés et les détenus, majoritairement juifs, sont acheminés d’abord jusqu’aux gares principales des villes puis jusqu’aux différents camps. C’est le cas pour le camp de Brens qui fut un camp de concentration pour femmes de 1942 à 1944, puis à la fin de la guerre il devint un camps d’internement des personnes accusés de collaboration. Le train permettait le transport des détenus dans ces camps. On les appelle les trains de déportés.
Ces trains sont tellement importants qu’ils sont la cible d’attaques. C’est par exemple le cas à Mazamet en 1944 quand les FFI (Forces Françaises de l’Intérieur) du Tarn s’en prennent à un train ce qui mène à la reddition de la garnison allemande de Castres. En outre, elle a affaiblie les troupes allemandes de la région.
En définitive, le train avec les infrastructures et les changements qu’il apporte sur les paysages et les populations est synonyme de modernisme et de dynamisme comme le prouve son impact en Occitanie.
Etudiants : L. 2 : Jordan Soubrevie. L1 : Anzila Baco.