Qui est Émile Combes ?
Émile Combes est un homme politique français né dans la commune de Roquecourbe dans le Tarn en 1835, il est mort en 1921 à Pons. Il commence à faire des études religieuses à Castres puis à Albi. Il décroche son bac, ce qui lui permet de financer la suite de ces études. Puis, durant ses études à l’école des Carmes, il côtoie des hommes aux tendances anticléricales, à savoir Jules Michelet et Edgar Quinet, qui lui inspireront les idées qu’il aura plus tard. Il se dirige ensuite vers le professorat et il enseigne la rhétorique dans l’institution diocésaine de Pons où, ne se faisant pas à la vie monacale et développant les idées allant à l’encontre de l’Église, il décide de prendre un nouveau départ en se dirigeant vers la médecine, idée que lui donne son frère.
Plus tard, il décide de se lancer dans la politique pour devenir maire de Pons en 1876. Sa carrière politique est très riche car il devient sénateur du parti radical de gauche en 1885 et un des leaders du parti radical de gauche. Tout se bouscule quand il devient président du conseil le 7 juin 1902. Comme son parti est majoritaire à l’assemblée, il décide d’appliquer ses idées et se donne comme objectif de faire une loi qui séparerait l’Église et l’État et de faire respecter les lois sur la laïcité de 1901.
Relation cordiale entre l’État et l’Église avant l’arrivée au pouvoir d’Émile Combes :
Avant l’arrivée des radicaux de gauche et d’Émile Combes, la France est dans une entente pour le moins cordiale avec l’Église Catholique. Malgré le fait que la France ait perdu le statut de « fille aînée de l’Église » suite à la révolution française de 1789, Napoléon Ier a su réconcilier les Français avec la religion grâce à la mise en place du régime concordataire en 1801. Tout se bouscule avec l’arrivée des radicaux de gauche et du gouvernement d’Émile Combes.
Une politique brutale et radicale
En 1902, Émile Combes devient président du conseil et a les mains libres pour exercer sa politique, brutale et anticléricale. Du fait de la montée du mouvement anticlérical en France, beaucoup de congrégations religieuses sont forcées de fermer ou encore de s’exiler dans d’autres pays. Après les lois Ferry, Émile Combes continue d’œuvrer pour que la France soit un pays totalement laïc pour consolider la République vis-à-vis du peuple.Il est dans une optique de sacralisation de la République et cela passe par une laïcité totale. Émile Combes cherche à faire appliquer la loi de 1901 où les congrégations religieuses se voient interdire d’enseigner, et plusieurs congrégations sont expulsées parfois même violemment par les forces de l’ordre de leur établissement. Plusieurs membres de ces congrégations sont extradés. C’est l’épisode des « expulsés ».
Nous pouvons dire qu’une séparation entre l’Église et l’État semble inévitable car Émile Combes rentre en conflit ouvert avec le Vatican en retirant l’ambassadeur français du Vatican. Un peu plus tard la France, décide de rompre totalement sa relation diplomatique avec le Saint-Siège suite à la visite d’Émile Loubet à Rome, durant laquelle le Pape se plaint quant à la nomination d’évêques en France.
Le cheminement vers la séparation des Églises et de l’État :
Au début, il faut savoir qu’Émile Combes est opposé à une séparation totale des Églises et de l’État car il craint que ceci entraîne un renouveau de l’Église. Il rejette même des projets de loi et finalement une commission est créée pour rédiger un projet de loi définitif. C’est ce qu’on a appelé la Commission Buisson- Briand. Ceux-ci veulent modérer le projet de loi pour pas que la loi soit braquée sur l’Église et éviter ainsi une destruction complète de l’Église. La commission Buisson- Briand s’oppose à Émile Combes qu’elle juge trop radical. Finalement, un compromis est trouvé et une loi plus modérée commence à voir le jour. La loi sera adoptée après le départ d’Émile Combes qui aura été poussé à démissionner suite à « l’Affaire des fiches ». Elle sera finalement adoptée en 1905 mais cette loi engendrera des divisions au sein même de l’État Français. La « querelle des inventaires » illustre bien cette division.
Étudiant: L2: Messaoudi Léo, étudiant: L1: Gaubert Élie