« Les crayons c’est pas du bois et de la mine, c’est de la pensée par les phalanges. »

Toulouse-Lautrec est un Tarnais né à Albi le 24 novembre 1864 au château du Bosc. Il fait partie de ces artistes installés à Paris et qui y travaillent la majeure partie de leur vie.

Toulouse-Lautrec descend d’une des plus anciennes familles nobles de France du côté de ses deux parents, tous deux cousins germains. Cette famille descend de la lignée des comtes de Toulouse ayant régné entre 750 et 1271. Dans ces familles aristocratiques, il est fréquent que les mariages se fassent entre cousins issus de Germain, ce qui expliquerait certains de ses problèmes de santé dus à la consanguinité.

La naissance d’un artiste

Henri de Toulouse-Lautrec a beaucoup été influencé par son milieu familial. Depuis tout petit, il baigne dans le monde artistique. Une personne dans sa famille a une influence primordiale dans son art : son oncle Amédée Tapié de Celeyran lui aussi artiste.

Son père, Alphonse de Toulouse-Lautrec, joue également un grand rôle dans son développement car il pratique le dessin et la peinture. Toulouse-Lautrec l’admire beaucoup car il lui a transmis ses passions comme la chasse, le cirque et le déguisement.

 

Le jeune Lautrec adore aller à la chasse avec son père, ce qui faire naître en lui une grande passion pour l’équitation.

Quant à sa mère Adèle de Toulouse-Lautrec, elle reste très discrète bien qu’elle s’intéresse beaucoup à l’art pratiqué par son fils. C’est elle qui le soutient, dès son plus jeune âge, et jusqu’à son dernier souffle, aussi bien moralement que physiquement. 

Malheureusement, ses premiers problèmes de santé prennent le dessus car depuis sa naissance Lautrec est un enfant chétif et faible et cela est dû très certainement aux raisons évoquées plus haut.

Le 30 mai 1878, à 14 ans, il tombe dans la demeure familiale et se fracture le fémur gauche. Le culte du sport et de la vie en plein air déjà difficile auparavant devient impossible. Il se tourne donc vers le dessin dessin. A cause de fractures à répétition, Toulouse-Lautrec a les jambes atrophiées. Les hypothèses se penchent sur une forme de nanisme achondroplasique, d’ostéoporose ou de tumeur de la glande thyroïde.

Ses premières peintures remontent aux alentours de ses 4 ans et l’âge d’être instruit par un précepteur.

D’après ses proches, Toulouse-Lautrec est un enfant à part, à cause de ses problèmes de santé mais aussi d’une vie intérieure particulière : il vit en permanence dans son monde et il s’exprime à travers les premiers jets d’un art qui lui correspond. 

Lautrec est un amoureux du paysage et il en peint comme pour s’échapper de ses complications dues à la maladie.

Une vie saccadée par de nombreux problèmes

Installé à Paris après avoir décroché le bac, écoutant le conseil de ses amis, Toulouse-Lautrec décide de peindre dans l’atelier de Léon Bonnat. Après sa fermeture plusieurs mois plus tard, il rejoint Fernand Cormon où il fait la connaissance de nombreux grands peintres tels que Vincent Van Gogh ou encore Émile Bernard. A la sortie de Cormon, Toulouse-Lautrec commence à peindre dans un style art nouveau ce qui le fait sortir ainsi de la norme artistique de son époque. Tout cela marque alors le début de sa carrière artistique.

 

Après avoir quitté Cormon, il s’installe à Montmartre. Les douleurs dues à sa maladie se déclenchent et c’est alors qu’il devient dépendant d’un « remède » : l’absinthe. Toulouse-Lautrec adopte un style qui lui est propre, avec beaucoup de couleurs. Après avoir travaillé pour des journaux, il devient le père de la publicité en travaillant pour des cabarets ou des cafés. Ainsi, fait-il la renommée du Moulin rouge. Grâce à sa mère qui le finance, il garde la liberté de choisir ses commandes. Beaucoup de ses œuvres s’inspirent de Paris et plus particulièrement de Montmartre qu’il peint dans des scènes quotidiennes et la plupart du temps de nuit. Même s’il continue de peindre, c’est à cette époque que son alcoolisme devient de plus en plus fort. 

Toulouse-Lautrec aime les femmes car elles l’acceptent malgré ses problèmes. Il préfère peindre les prostituées plutôt que des modèles qui, selon lui se mettent naturellement en valeur. Il aime se mettre devant les maisons closes, qu’il appelle des salons, afin de les peindre au quotidien. Cela lui donne ainsi une échappatoire. N’ayant aucun regard moralisateur et voyeuriste, il se différencie des autres peintres qui montrent des maisons closes comme un lieu de plaisir. Cependant, la répétition de la fréquentation des maisons closes vont lui apporter la syphilis. Malgré ce nouveau problème de santé qui vient s’ajouter au précédent, Toulouse-Lautrec continue de peindre et d’être sollicité.

Une fin de vie prolifique malgré ses problèmes grandissants

Son alcoolisme s’aggrave dans les années 1890. Ses amis lui proposent des voyages à l’étranger dans le but de lui faire baisser sa consommation. Son entourage était très préoccupé par son état. Les effets de son alcoolisme devenaient très inquiétants. La boisson la plus dévastatrice de cette fin de siècle était l’absinthe. Cette boisson était très appréciée car elle n’était pas chère et on lui prêtait à tort des vertus aphrodisiaques. 

Au milieu du mois de mars, il demande à un ami de lui envoyer de quoi peindre et dessiner. Toulouse-Lautrec, bien qu’affaibli dans cette maison de santé, avait le désir très fort de refaire de l’Art. Il commence donc par dessiner le milieu qui l’entourait à ce moment–là. Il peint un portrait de son gardien (Mon Gardien).

Il produit également, de mémoire, une série d’esquisses sur le thème du cirque qu’il adorait. Toutes ces œuvres, réalisées durant sa cure, lui valurent sa libération. Les médecins furent éblouis par sa mémoire et par sa technicité. Il fut donc libéré le 17 mai 1899. Après cela, il reprend sa vie d’artiste. Bien qu’il rechute dans l’alcool, il reste très demandé dans la fin de sa vie.

En mai 1901, Toulouse-Lautrec a un accident vasculaire cérébral qui le paralyse des jambes et le condamne à la chaise roulante. A la suite de cela, sa mère l’emmena directement à Malromé où la famille possédait un château.

L’état de Toulouse-Lautrec devient réellement consternant. Il est incapable de marcher, presque sourd et a des crises de delirium. Ses jours sont donc comptés. 

Henri de Toulouse-Lautrec meurt le 9 septembre 1901 après plusieurs mois d’agonie, il fut enterré au cimetière de Saint-André-du-Bois près de Malromé.

Pour aller plus loin…

EXPOSITION (Alyssia Breil)

Étudiant.e.s : BREIL Alyssia (L2), LACOMBE Nathan (L1) et ROBERT-FLOQUET Christopher (L1)