Historique de mes années à Champollion
J’ai été nommée au C.U.F.R Jean-François Champollion le 1er septembre 2003, affectée au secrétariat de scolarité Sciences Humaines et Sociales (DEUG de Psychologie, Sociologie, Histoire et Géographie). Je gérais, avec deux autres collègues, la scolarité et les examens des étudiants, de l’inscription pédagogique à la remise de l’attestation de réussite. Les diplômes étaient édités par les universités toulousaines.
On ne peut pas dire que la gestion était informatisée, car le logiciel informatique maison, « Concorde », n’était pas efficient et… semait la discorde. Les relevés de notes devaient être recalculés à la main et réédités plusieurs fois jusqu’à ce qu’ils soient exacts.
C’était la première fois que nous devions les générer et les éditer sur place. Jusque-là, y compris en 2002/2003, c’étaient les universités toulousaines de tutelle qui géraient la scolarité des étudiants d’Albi et qui envoyaient les relevés de notes que nous délivrions aux étudiants.
L’élaboration des emplois du temps des étudiants et des enseignants se faisait quasiment à la main, puis la saisie se faisait sur des tableaux Excel. Il fallait les modifier maintes fois avant qu’ils ne soient opérationnels. Idem pour la constitution des groupes de TD, un vrai casse-tête pour mes méninges, on était loin de l’intelligence artificielle !
À chaque rentrée, les heures supplémentaires ne se comptaient plus, je prenais les dossiers chez moi et j’y travaillais jusque tard, et parfois à partir de cinq heures du matin.
Parallèlement, je gérais aussi la réservation des salles sur le logiciel « Hyperplanning », acheté par l’établissement, salles de cours mais aussi salles louées à des associations ou organismes extérieurs, pour lesquels j’établissais les conventions de prêts de locaux.
Tout ce travail s’effectuait dans la bonne humeur, l’ambiance était très conviviale. Nous prenions le café à la « repro », dans le bureau de Dédé, au service de reprographie. Nous y fumions aussi, ainsi que dans nos bureaux.
Je me souviens aussi du sol jonché des mégots des étudiants dans les halls des bâtiments pédagogiques.
À partir du 1er février 2007, l’interdiction fut appliquée et les fumeurs se retrouvaient dehors.
Les matériels pédagogiques étaient souvent en panne : lecteurs enregistreurs pour les langues vivantes, rétroprojecteurs, vidéoprojecteurs portatifs qui n’étaient pas toujours disponibles. Seulement trois salles, anciennement Portalis, TD02 et TD07, étaient équipées d’un vidéoprojecteur fixe (les anciens apprécieront). Parfois leurs télécommandes disparaissaient, les écrans restaient coincés en haut ou bien la tige pour les descendre était introuvable. Nous appelions alors les collègues du service technique qui devaient intervenir rapidement.
Une fois par trimestre nous organisions une auberge espagnole à midi dans un bureau, fermé aux étudiants pour la circonstance. Nous nous retrouvions, tous personnels confondus, autour de quiches, pizzas, chips, charcutaille et autres gâteaux maison. C’était un moment privilégié où nous pouvions nous retrouver dans des rencontres chaleureuses, même si les conversations tournaient souvent autour de la scolarité et des problèmes à régler. C’était un genre de déjeuner de travail amélioré…
J’ai vu progressivement les services s’étoffer. En 2003, deux personnes composaient le service informatique, deux personnes le service de la Formation continue et quatre personnes le service des ressources humaines !
Fin des années 2000 (?) l’établissement s’est doté des logiciels Scolarix pour la gestion administrative et Scol_péda pour la gestion pédagogique des étudiants. Nous pouvions enfin avoir accès en direct aux informations élémentaires (Nom, Prénom, date de naissance des étudiants, adresse, diplôme d’inscription sur Scolarix et gestion des notes et des relevés sur Scol_péda).
Une demi-journée festive clôturait l’année universitaire, où tous les personnels étaient invités à participer : parties de pétanque en doublettes ou triplettes, repas en commun, ambiance musicale. En cas de mauvais temps, on se repliait dans la grande salle B1, au rez-de-chaussée du bâtiment B.
En 2015, avec la création de l’INU, modification de l’acronyme et mise à jour de tous les documents, ce qui était une conséquence minime du changement de statut…
Pour ma part, j’ai connu à la direction Augustin MARTINEZ, Jean-Louis DARREON, Hervé PINGAUD et Brigitte PRADIN avec lesquels j’ai eu plaisir à travailler.
J’ai été admise à la retraite le 1er mai 2017, après 42 années de bons et loyaux services !
Armel Bousquet-Caminade, 15 mai 2024
Témoignage recueilli dans le cadre du projet Archampo