Un portrait politique et sociale de la Corée du Sud peint au cinéma
Le film Parasite, sorti le 5 juin 2019 à rencontré un énorme succès et a remporté la Palme d’Or 2019. Bong Joon-Ho sont réalisateur à su valoriser son film grâce à un mélange des genres. Nous pouvons découvrir dans ce film à la fois des parties filmique du thriller, des parties de comédie, de drame ou encore du cinéma d’horreur.
7 mois plus tard le film est encore à l’affiche dans certains cinémas de la capitale française.
Un film varié et porte étendard du cinéma coréen
Le film suit la confrontation de deux familles coréennes, l’une riche et l’une pauvre et permet aux spectateur d’observer un discours dirigé sur la violence des inégalités sociales en Corée.
Nous sommes face a une famille de chômeurs qui doit survivre dans un sous sol très étroit. La notion d’espace est valorisé et les personnages sont clairement enfermés et coincés dans leur espace de vie. Le fils étudiant obtient un travail de professeur d’anglais pour la jeune fille dans une famille riche. Ainsi la famille pauvre va tout faire pour s’approprier l’espace de richesse qui n’est pas le sien.
Des prouesses techniques cinématographique
Le scénario est fluide, et on arrive parfaitement à passer d’une scène à l’autre.
De plus, le fond (social, politique, sociétal) et la forme (le rythme, la photographie) sont en parfait accord et permettent au film d’accéder à cette récompense méritée qu’est la Palme d’Or.
Le film est impressionnant par sa rythmique, et son tempo.
Les traveling descendants vers famille pauvre, qui est confinée dans un espace très fermé, montre une famille en grande difficulté. Les plans sont serrés, la photographie est sombre, les personnages n’ont pas d’espace. Il faut alors s’élevé pour survivre, la famille va vers la lumière à travers l’arnaque qu’elle va monter. La caméra monte, les murs deviennent lumineux, la verdure est présente, et dès lors que le spectateur fait face à la famille de la haute société. Le spectateur peut ainsi différencier les oppositions sociales grâce à la photographie qui opère durant tout le film sur un jeu entre le bas et le haut.
Extrait du film
Le retour du réalisateur à ses débuts
Avec Parasite, on est face à un retour au source du cinéma coréen, qui avait été amorcé par le film Memory of Murder au début des années 2000 et qui avait mis le réalisateur Boog Joon-Ho sur la scène internationale. Il continue ensuite sa carrière toujours avec des films aux côtés sociaux et politiques mais pas dans les genre Thriller et Policier (notamment avec les films Okja, Snowpiercer…). Bong Joon-Ho revient à ce qu’il avait lancé avec le thriller Memory of Murder en 2003 mais en créant une machine cinématographique quasiment parfaite pour remporter en 2019 la Palme d’or.
Les faiblesses réelles de la Corée du Sud
Nous sommes tout de même face un film qui est méchant, d’une grande cruauté. Aucune empathie pour la famille qui possède la richesse n’est souhaité par le réalisateur. La famille riche peut même être aperçue comme bête, ignorante, car elle ne voit pas ce qu’il se passe sous son toit.
C’est un film qui reste populaire, une comédie noir, un drame, et un thriller, qui permet de rassembler les gens. La famille riche devient dans ce film le seul parasite, et l’impasse sociale peut être seulement traverser par le rejet de la société de consommation. Ce qui peut paraître parfois trop simple dans une situation coréenne bien plus complexe.
En effet, la situation coréenne est en période de croissance économique mais on observe que la réduction de la pauvreté à du mal à être significative. On constate aussi qu’un grand nombre de travailleurs sont en situation irrégulière et que les inégalités sociales sont en train de se creuser.
L’emploi, la faible natalité et la pauvreté chez les personnes âgées sont d’autres difficultés que nous pouvons constater en Corée du Sud.
Le film Parasite permet de montrer les inégalités sociales et une différence de classe mais ne montre pas les difficultés de la Corée du Sud dans sa totalité.
Jules Maison