Le musée Guggenheim d’Abu Dhabi, une illustration du Soft-Power

Musée Guggenheim d’Abu Dhabi, une illustration du Soft-Power

La capitale des Emirats Arabes Unis (EAU), Abu Dhabi, va lancer la construction d’un musée Guggenheim.
Après celui de New York, le premier musée Guggenheim ouvert en 1959, puis le deuxième à Bilbao en 1997, la capitale des émirats lance les travaux d’une nouvelle antenne de la fondation Guggenheim. 25 ans après l’ouverture du célèbre musée basque le nouveau Guggenheim ouvrira en 2022.
Il est important de voir que la stratégie culturelle des pays s’exprime aussi par l’ouverture de musées ou le lancement d’événement culturels et sportif.

Soft Power développé par les Emirats Arabes Unis

En 1990 Joseph Nye a créé le terme de « soft power », par opposition au « hard power ». Il définit la capacité d’un Etat, par des moyens non coercitifs, à amener un acteur à changer de comportement.

Ici les Emirats Arabes Unis sont dans une politique de soft-power afin d’accroitre leur rayonnement international mais aussi régional avec notamment en concurrence direct avec le Qatar qui œuvre aussi pour s’imposer régionalement et internationalement. Avec par exemple l’achat de clubs sportifs comme le PSG.

Le pays est au courant de ses limites en hydrocarbures et par conséquent mise sur le tourisme dans les villes ses principales que sont Dubaï et Abu Dhabi. On peut donc affirmer que les EAU agisse via une stratégie pour diversifier leur économie dépendante des hydrocarbures

La diplomatie culturelle française

L’ouverture du Louvre en 2007, le succès de la construction de la Sorbonne dans les EAU et maintenant le musée Guggenheim, permettent à l’Etat français de continuer une politique d’ouverture à l’étranger.

La France fait de la diplomatie culturelle dans les Emirats Arabes Unis grâce à la création de musées et à l’implantation d’institution française sur un territoire étranger. L’exemple avec l’EAU est l’échange financier annuel de 30 millions d’euros contre le prêt d’œuvres d’arts possédées par le pays, mais aussi en échange d’organisation d’expositions, et le partage d’un savoir-faire culturel français aux Emirats Arabes Unis.

Pour la France, implanter sa marque de fabrique, son savoir faire français, permet au pays de s’exporter à l’étranger et d’imposer son modèle. Il permet aussi au pays de se montrer comme une puissance étatique irremplaçable sur la scène internationale. Ces accords d’exportation culturelle permettent d’ouvrir des alliances françaises et des instituts français, permettant ainsi le développement de l’influence française dans le monde.

Jules Maison