Les représentations aux Etats-Unis de deux spectacles créés par des compagnies espagnoles ont dû être annulées. Dans les deux cas, l’annulation survient à la suite de problèmes relatifs au visa. Un problème qui semble devenir récurrent ces dernières semaines.
Deux situations semblables
Le premier cas est celui de la danseuse Marta Carrasco, qui devait présenter son spectacle Perra de Nadie du 10 au 20 octobre, au Los Angeles Theater Center ; théâtre dans lequel elle avait déjà joué auparavant. L’artiste avait réalisé toutes les démarches et a pris le chemin des Etats-Unis, avec sa compagnie. Cependant, le 8 octobre, lors de leur arrivée sur le sol américain pour une escale à Seattle, le personnel de l’aéroport les a informé qu’il manquait un document. Le personnel a ensuite contacté le directeur du théâtre en question afin de l’informer que la compagnie allait être rapatriée en Espagne.
Quelques jours après, l’actrice Silvia Marso a vécu une expérience similaire. Elle devait se rendre à New York pendant la première semaine de novembre, pour les représentations de son spectacle 24 horas en la vida de una mujer. Ces représentations devaient avoir lieu au théâtre Repertorio Español. Mi-octobre, seulement deux semaines avant son départ, elle a été informée que sa demande de visa a été refusée. Une déception immense pour les personnes impliquées dans les représentations ; mais également une perte d’argent pour les salles de spectacle, qui doivent rembourser leurs spectateurs.
Les Etats-Unis, de plus en plus stricts sur l’entrée des étrangers ?
Ces événements posent donc la question du durcissement des politiques américaines à ce sujet. L’ambassade des Etats-Unis en Espagne affirme cependant que les exigences pour les artistes ne se sont pas renforcées récemment. Rosa Garcia, la représentante du violoncelliste Asier Polo, qui a lui aussi dû annuler ses concerts car son visa n’a pas pu être réalisé à temps, affirme que l’on « remarque l’augmentation du protectionnisme. Ils n’ont pas changé les lois, mais ils demandent de plus en plus de documents ».
Le consul général d’Espagne à New York, Rafael Conde de Saro, a quant à lui précisé que lors d’une réunion avec les autorités américaines, il a été souligné que seuls les américains et les résidents détenteurs d’une carte verte pouvaient entrer de droit dans le pays. Les Etats-Unis, en revanche, n’ont pas l’obligation de valider les visas aux autres personnes.
Loucille Phlipart