Reconnaissance faciale, une atteinte à la liberté ?
Depuis le 1er décembre 2019 l’achat de téléphone portable signifiera obligatoirement un enregistrement par reconnaissance faciale en Chine.
Source : ImageChina
En effet, la Chine souhaite garder les données des acheteurs via leur numéro de téléphone. L’Etat chinois utilise les arguments de contrôle et de sécurité d’internet pour mettre en œuvre ce nouveau moyen de surveillance. Vu de France il peut être perçu comme une atteinte à la propriété privé mais qu’en est-il vraiment ?
La Chine, une des plus grandes puissances mondiales avec les Etats Unis, avait publiée une directive, afin de préserver les droits légitimes et les intérêts des citoyens en ligne, via l’enregistrement des identités réelles grâce aux numéros de téléphone portable.
De plus, le gouvernement de Xi Jinping met des moyens financiers et humains considérables, et en utilisant l’intelligence artificielle, pour faire respecter la directive, recenser et surveiller la population chinoise.
Le degrés de surveillance est impressionnant quand on sait qu’avec la technologie actuelle chaque faits et gestes de l’acheteur enregistrés sera visible. Il est même possible de reconnaître une personne rien qu’avec sa démarche.
Une démarche qui se développe déjà depuis 2013:
L’enregistrement de l’identité réelle n’est pas un fait récent mais est en vigueur depuis 2013, or, le fait nouveau ici est l’intégration de la technologie, l’intelligence artificielle, dans la reconnaissance faciale depuis septembre 2019.
Mais comment réagit la population ? Les acheteurs sont dans l’ensemble craintif de voir leur identités utilisées par l’Etat, de voir des informations personnelles vendues ou juste transmises.
La reconnaissance faciale est ici dépeinte comme moyen de contrôle, sécuritaire mais elle est déjà, par exemple, mise en place pour les achats aux caisses de supermarchés. Elle est donc en quelque sorte déjà intégrée dans les habitudes de la population.
Le juridique entre en jeu:
Le pays a récemment connu ses premiers procès sur l’usage de cette technologie. Au début du mois de novembre 2019, un professeur a attaqué la direction d’une structure qui exigeait une identification par reconnaissance faciale de ses visiteurs.
D’autres part on peut observer que le gouvernement chinois surveille de plus en plus étroitement les réseaux sociaux pour promouvoir un développement ordonné d’Internet et « protéger la sécurité de l’Etat et mais aussi l’intérêt public. »
Le ministère de l’Industrie et des Technologies de l’information chinois a justifié cette nouvelle mesure en indiquant qu’elle aiderait à empêcher le trafic, les escroqueries, les fraudes et permettrait d’améliorer la protection des personnes contre l’usurpation d’identité ou encore en cas de vol de documents identités.
La surveillance par la reconnaissance faciale : une preuve dictatoriale ?
Une situation qui peut paraître sécuritaire, voir totalitaire mais aussi irréelle et digne d’un film de science fiction tant la technologie s’immisce aussi rapidement dans le quotidien des populations.
Nous sommes conscient que la Chine est un gouvernement à parti unique, qui réprime violemment les manifestations actuellement et qui empêche aussi la croissance d’une quelconque opposition politique. La surveillance, via cette reconnaissance faciale, ajoute un autre élément qui montre la Chine comme autoritaire sur la scène internationale.
Mais concernant la reconnaissance faciale et la surveillance de masse, quand est-il dans les pays dit plus démocratiques et notamment en France ?
On peut observer qu’en France la reconnaissance faciale à déjà été tester à titre expérimental. De plus un laisser passer dématérialisée comme le passeport ou titre de séjour en ligne est en train de se mettre en place dans le pays. Nous pouvons ajouter que la vile de Nice est la ville avec le plus de videos surveillance de France avec plus de 1000 caméras dans la ville.
Des éléments qui montre que la France elle aussi emploie ces outils qui peuvent paraître drastiques et violent.
En comparant la France et la Chine, via la reconnaissance faciale, on peut observer qu’il y a donc une démocratisation de la surveillance de masse et de la dématérialisation des documents d’identification.
L’outil technologique est à la fois critiqué et soutenu par l’opinion public. Soutenu par les facilités administratives qu’il peut apporter, simplifiant les administrations.
Mais il est aussi critiqué comme un élément supplémentaire à l’inquiétude concernant de possible surveillances policières et une utilisation anti-démocratique.
Jules Maison