Ce colloque sanctionne le travail mené depuis 2015 par une équipe transnationale, regroupant l’Université Libre de Bruxelles, le Laboratoire de médiévistique occidentale de Paris (UMR 8589), l’Université Paris 1-Panthéon Sorbonne, l’Université do Minho de Braga, et l’Université d’Albi- Framespa (UMR 5136), via un programme Pessoa.
Pour poursuivre et clôturer ce projet, et pour formaliser les conclusions auxquelles les équipes ont abouti, le format colloque semble adapté. Il permettra aux participants de communiquer leurs conclusions en fonction des problématiques ciblées, tout en stimulant la discussion avec des communicants hors projet, invités pour contraster, compléter, critiquer ou enrichir les approches envisagées.
Ainsi, des scientifiques européens ont été invités à communiquer à partir de l’argumentaire suivant :
Sur le temps long, la pétrification de la ville, la dominante des matériaux durs au premier rang desquels se trouve la pierre, apparaît dans l’historiographie traditionnelle comme le résultat, la conséquence voire la représentation ultime du fait urbain dans ses paramètres politiques, sociaux, économiques ou culturels. Ce colloque propose de revenir sur ce postulat en reconsidérant les rapports et les dynamiques existants entre l’évolution de la ville et l’usage de la pierre, pour les édifices à la fois privés et publics.
La dynamique évolutive de la ville induit- elle le passage aux matériaux durs ? Par corollaire, la modification dans l’emploi et dans l’usage de la pierre est-elle conséquence de changements constructifs, techniques ou esthétiques, ou inversement ? Ainsi, peut-on mettre en interaction matériaux, techniques et dynamiques urbaines ? Ce rapport fonction- usage – matériau peut-il être conditionné par des paramètres pragmatiques issus d’un contexte politique, économique, démographique, esthétique ou symbolique?
De plus, le colloque questionne les rapports entre la pierre et les autres matériaux. Ces derniers sont-ils forcément envisagés comme substitutifs, compléments ou choix par défaut dans une tradition d’utilisation de la pierre, vue comme le matériau noble et pérenne par excellence ? Ces problématiques amènent à considérer le rôle des acteurs (pouvoirs publics, gens de Métier, entrepreneurs…) dans l’adoption de la pierre pour les projets urbains.
In fine, la pierre est-elle forcément le marqueur d’une évolution, d’une dynamique à l’échelle de la ville ?
Pour envisager ce sujet, les communicants pourront utiliser de multiples sources (textuelles, archéologiques, iconographiques, architecturales, etc.) à puiser dans les différents domaines de la recherche.
Comité scientifique :
Philippe BERNARDI – Paris-1 Panthéon-Sorbonne – LaMOP
Paulo CHARRUADAS – Université Libre de Bruxelles
Maria DO CARMO FRANCO RIBEIRO – Université de Braga
Hélène NOIZET – Paris-1 Panthéon-Sorbonne – LaMOP
Cécile SABATHIER– Paris-1 Panthéon-Sorbonne – LaMOP
Philippe SOSNOWSKA – Université Libre de Bruxelles
Arnaldo SOUSA MELO – Université de Braga
Sandrine VICTOR – Institut National Universitaire Champollion, Albi