Mon premier mois de cette aventure vient tout juste de s’écouler. L’heure est venue pour moi de vous parler de ces premières semaines en tant qu’étudiant Erasmus et néo-valencien, entre interrogations, inquiétudes, doutes, plaisir, émotions, c’est parti.
Réunion de bienvenue et découvertes des lieux
Le lendemain de mon arrivée, le jeudi 8 septembre, nous, l’ensemble des étudiants Erasmus de l’université de Valencia, avons été convié à une réunion de bienvenue organisé par le service des relations internationales de la fac. Avant la réunion, et après s’être fait pointé dans la liste des Erasmus, nous recevions de la part du service relations internationales, une pochette de bienvenue : comprenant une chemise et une sac de courses à l’effigie de l’université, et des cartes de la ville et des moyens de transport. Ce qui pourrait s’avérer fort utile… D’entrée de jeu le ton était donné. Cette réunion se déroulait dans un amphithéâtre majestueux et imposant de la faculté de médecine et de pharmacie, située en face du campus d’histoire et géo. D’imposantes pierres ornaient le décor de la salle, grandiose ! Tour à tour, les interlocuteurs se sont succédés et nous ont présenté l’université, son fonctionnement, la ville et les principaux quartiers touristiques. En premier lieu, un constat m’est venu à l’esprit. Non tu n’es plus à Champollion ici… En effet, l’université abrite près de 60 000 étudiants dont 2 500 Erasmus ! Preuve de l’immensité de cette fac, chaque section, matière dispose de bâtiments et d’immeubles personnels à multiples étages. De plus, l’UV ou Universitat Valencia vous l’aurez compris est répartie sur trois campus différents : Blasco Ibanez, le mien le cœur historique et plus ancien de la fac, Tarongers où se trouvent l’économie, maths, droit.. et Paterna pour les sciences physiques et d’ingénieurs il me semble en banlieue Nord de Valence. Tout cela dans une ville de près de 800 000 habitants, soit la troisième ville d’Espagne derrière Madrid, la capitale et Barcelone. Rien à voir avec les 50 000 habitants d’Albi.
A la fin de cette réunion, nous nous dirigeons vers le campus Histoire-géo et nos bâtiments propres. C’est un bâtiment qui paraît vieillot de l’extérieur, mais une fois à l’intérieur l’impression change et le neuf se ressent. Cet immeuble comporte plusieurs étages, qui sont spécifiques à des périodes de l’Histoire, comme l’étage de l’Histoire Moderne, l’Histoire Médiéval. Seul la Préhistoire et l’Archéologie sont à part, et bénéficie d’un immeuble de six étages rien que pour eux. Oui, ici, contrairement à la France, la Préhistoire s’étudie en Licence. Nous errons à travers les couloirs et étages pour découvrir. Après de multiples recherches, nous atteignons la cafétéria, et sommes choqués par le prix du repas, 6.20e contre 3e de moins en France. La bibliothèque, elle est cachée derrière l’ensemble des édifices. Elle est importante et décline un bon nombre de salles et d’étages.
Matières et emploi du temps : complètement différent de la France !
Après cette visite des lieux, nous voulons aller voir notre coordinateur pédagogique Erasmus, afin de discuter avec lui. Arrivant à son bureau, nous sommes dépités d’apprendre qu’il vient de partir trois minutes avant, et partant en week-end à Paris, nous ne pourrons le voir que le mardi. En attendant, en bas à l’accueil, on demande des renseignements, on nous indique l’emplacement des emplois du temps. Surprise : comme dans la plupart des grandes facs, c’est à l’étudiant de se faire son propre emploi du temps, de choisir ses horaires parmi les multiples proposés. Le choix est vite fait puisque les cours du matin sont dispensés en valencien et ceux du soir et de l’après-midi en Castellano.
Alors les cours s’étaleront du mardi au jeudi, de 16h à 21h. Et le lundi aux mêmes horaires, se déroulera les activités complémentaires ou cours de rattrapages, c’est-à-dire seulement quelques lundis de l’année. Ma surprise est grande quand je vois que les cours durent 1h, le temps que le professeur arrive et s’installe, du temps est déjà passé… Nous sommes le jeudi, les cours commencent que le mardi pour une semaine test. C’est-à-dire que les élèves peuvent assister librement à tous les cours qu’ils souhaitent afin de faire un choix définitif. Ce choix définitif qui sera marqué par la « Matricula », autrement dit, l’inscription pédagogique, le choix des unités d’enseignements en France.
Pendant le week-end de libre, j’ai pu voguer librement dans Valencia, visiter, découvrir, profiter de la mer. Le tout sous un soleil de plomb, plus de 30° toute la journée et la nuit la température baisse très peu. C’est un régal d’aller se baigner dans une eau à 26°, et d’admirer la belle et longue plage de la Malvarossa. Surtout pendant ce temps, j’ai pu faire les dernières formalités administratives. C’est-à-dire l’inscription dans un centre de santé. Ici, chaque habitant dépend de son centre de santé du quartier, et on lui attribue docteurs et infirmières, ce n’est le patient qui choisit librement. Egalement, j’ai fait ma carte de vélib appelée ici « Valenbisi », pour une modique somme de 30e par an, vous disposez des vélos 24 heures sur 24, et la ville étant pourvue de plusieurs centaines de stations, ce qui s’apparente comme le moyen de transport idéal !
Première semaine : premier pas en cours
Le cours débute donc à 16h le mardi. Concernant, les matières ici, cela sera tout de même assez proche qu’à Albi. Au programme : Préhistoire de la péninsule Ibérique, La péninsule Ibérique au Moyen Age, Histoire Moderne et Histoire Contemporaine. En plus se rajoute une autre matière : méthodologie et historiographie, une UE qui s’apparenterai à la DICE pour les connaisseurs de la licence d’Histoire de Champollion. Les cours seront divisés entre les cours magistraux donnés par le prof ainsi que des « practicas », c’est-à-dire les travaux dirigés.
Les premiers cours sont le théâtre des présentations du programme, de la bibliographie et des modalités d’examen. Rien de bien intéressant, mais qui demeure primordial quand même. Point important à signaler : les salles sont flambants neuves, l’assise confortable et la sono digne d’un concert ! Autre fait marquant, ce ne sont pas les élèves qui bougent de salle mais les enseignants… Nous restons donc 5 heures dans la même salle sans sortir. Pourtant dans l’ensemble des cours, nous ne sommes pas nombreux vu la grandeur de la fac, au maximum une quarantaine et encore…
Globalement l’accueil réservé par les profs pour les Erasmus est bon. Il y a toujours des réfractaires. Concernant les cours, ils sont d’un grand intérêt et j’arrive à m’en sortir quant à la compréhension et la prise de notes. Le plus problématique demeure le cours d’Histoire Contemporaine, où la prof LIT son cours à une vitesse folle ! Un peu de peur et d’inquiétude commence à surgir ? Comment vais-je faire si je ne m’en sors pas, si je n’y arrive pas ? D’un côté c’est normal d’avoir un peu de mal au début qu’il fasse un petit temps d’adaptation, sinon cela serait trop beau et simple ! Sinon après avoir assisté à tous les cours de la semaine test, je les garderai et les validerai pour l’inscription qui se déroula la semaine d’après.
Le 1er week-end arrive. N’ayant pas les cours et connaissant encore très peu de gens, je vous avoue que ce week-end fut assez long et ennuyant ! C’est à ce moment-là qu’on se dit que c’est quand même assez compliqué de partir du jour au lendemain, loin de tout, sa famille, ses connaissances, sa ville.. Il faut un peu de courage, voire de culot ! Mais j’ai pu profiter et m’enthousiasmer de cette belle ville qu’est Valence ! Vraiment magnifique, et agréable malgré cette lourde chaleur toujours autant caniculaire ! Je vous en parlerai plus en détail dans des prochains post… C’est aussi à ce moment-là que je réalise, que c’est une chance qui m’a été donné de pouvoir venir étudier ici une année !
Le 1er mois en bref…
Alors, je peux vous dire que ce premier mois s’est plutôt bien passé. Après une entame un peu compliquée, petit à petit je me fais à ma nouvelle vie. Je l’aime même assez bien. Valence est une ville au top, je peux profiter de la plage les week-ends. Je commence à bien connaître Valence, mon quartier, les rues du centre et les différentes lignes des moyens de transport. Finalement, je ne prends que très peu le tramway et le métro, choisissant davantage le vélo ! C’est le moyen de transport parfait, facile à utiliser et il n’y a pas de temps d’attente ! Au final par semaine, je dois faire une bonne trentaine quarantaine de kilomètres à vélos.. Bon pour mes amis cyclistes, vous me direz que c’est très peu vu mon nombre de kilomètres par semaine avant… Mais bon on fait comme on peut, on s’adapte. Et le vélo m’est bien utile, pour me déplacer, que ce soit pour aller à la fac, à la plage, voir des amis… Dans tous les cas, je suis amplement satisfait de ce premier mois rempli de nouveautés.
A SUIVRE…