Et si nous montions une association?

Nous sommes partis à la rencontre de Loyse T, ancienne étudiante de Champollion qui a fait un sacré bout de chemin… A la tête d’une association créée de façon originale, nous avons souhaité la rencontrer afin d’en savoir un peu plus sur son parcours.

Nous sommes partis à la rencontre de Loyse T, ancienne étudiante de Champollion qui a fait un sacré bout de chemin… A la tête d’une association créée de façon originale, nous avons souhaité la rencontrer afin d’en savoir un peu plus sur son parcours.


Ancienne étudiante de psycho, Loyse part continuer ses études en Master 1 de psychologie clinique spécialisé en inter culturalité à Nice. C’est ensuite à Mulhouse qu’elle trouve son 1er emploi dans une association de logement pour les sans-abris, avant de revenir à sa source à Albi. C’est à partir de là que l’aventure a commencé…

De retour sur Albi, elle retrouve une collègue de promo de Nice, Anne R. qui lui propose de créer avec elle une association dans le secteur de la précarité et de l’insertion. « J’étais assez réticente, je ne pensais pas avoir les épaules pour monter une telle association » nous dit Loyse. « Puis finalement 3 mois après je me suis sentie prête ». C’est alors qu’en janvier 2012 elles commencent à travailler ensemble et dépose en juin 2012 les statuts et crée officiellement l’association « Entr’autres ».
Afin de financer tout ce qui relève du domaine de la communication, les 2 collaboratrices décident de passer par la méthode KissKissBankBank. « On s’est dit pourquoi pas, c’est un moyen de financer mais aussi de commencer quelque chose qui ne soit pas du bricolage et donc nous assure une visibilité un peu plus professionnelle ». Sur le même principe que My Major Compagny, KissKissBankBank permet aux personnes qui se lancent dans un tel projet de le financer grâce à la générosité et à l’aide des internautes. Un concept original et peu commun qui a permis à l’association Entr’Autres de voir le jour et de se diffuser.

Le but de l’association est de faciliter le parcours de soin des personnes en situation de précarité. « Nous proposons d’intervenir dans les structures sociales pour venir directement à la rencontre de ces personnes ». Au-delà, l’association s’intéresse également à des questions d’inter culturalité ou comment accueillir dans le dispositif de soins quelqu’un qui est d’une autre culture. « Le projet global c’est donc de penser et d’agir avec ces questions-là ».
L’association propose également une ouverture aux étudiants de psycho. Un atelier clinique a été monté afin que les étudiants puissent échanger autour des différentes problématiques. « Pour nous c’est un peu comme sur le principe de l’analyse de pratique c’est-à-dire qu’on va renvoyer en tant que professionnel quelque chose de ce qu’ils disent ». Ces ateliers cliniques s’organisent au sein de l’université au bâtiment Jean Jaurès. Pour les Toulousains des ateliers sont organisés par Anne R. sur Toulouse (Pour les modalités d’inscription rendez-vous sur www.asso-entrautres.fr)

Mais l’association ne s’arrête pas là et continue d’avancer pas à pas. Lorsque nous demandons à Loyse s’il y a des nouveautés, des évolutions à venir, elle est très enthousiaste de nous répondre : « le projet futur est de créer une boîte à image pour le forum des associations […] où le principe est de faire des interviews sur des questions de précarité, d’exclusion afin de recueillir les pensées de chacun ». A cela s’ajoute une soirée concert prévue le 23 mars 2013 au bar Le Cosy, ouverte à tous afin de présenter l’association. Venez donc nombreux !

Afin d’achever notre interview, nous demandons à Loyse quel conseil elle donnerait à des étudiants ou jeunes professionnels souhaitant se lancer dans un tel projet : « L’avantage de l’association et du projet, c’est qu’à la base il va vous ressembler donc ça c’est déjà génial ! Au niveau de la polyvalence des compétences on apprend plein de choses. C’est très enrichissant et quand bien même on ne va pas jusqu’au bout du projet, on apprend toujours sur le chemin. Mais ça en vaut la peine je pense […] c’est un réel épanouissement dans la vie professionnelle ».

Avis aux grands ambitieux et aux créateurs, c’est à vous de jouer maintenant. Rien n’est impossible !