« SCI le monde m’était conté », c’est le nom de code du projet web des étudiants du master Stratégies Culturelles Internationales, actuellement en stage aux quatre coins du monde.
Le périple se poursuit à Porto Rico où Estelle s’est installée pour six mois à l’Alliance Française…
« SCI le monde m’était conté », c’est le nom de code du projet web des étudiants du master Stratégies Culturelles Internationales, actuellement en stage aux quatre coins du monde.
Le périple se poursuit à Porto Rico où Estelle s’est installée pour six mois à l’Alliance Française…
Voilà un peu plus d’un mois que j’ai posé mes bagages à Porto Rico (PR), île des Caraïbes aussi grande que la Corse mais État libre associé des États-Unis.
Je vous souhaite la bienvenue dans la culture boricua -portoriquaine en Taïno- dans laquelle le paradoxe et la dualité me sautent aux yeux à chaque instant. Aller à l’essentiel ne sera pas facile, car chaque moment que je passe ici a pour moi une signification particulière.
Un stage Palme d’Or
Avec quelques mésaventures et déboires – pour ne pas rompre avec mes habitudes -, j’ai intégré le service culturel de l’Alliance Française* (AF) de PR avec 3 semaines de retard. Je suis arrivée, comme aime le dire Camille (mon mentor et Responsable Culturelle de l’AF) dans la locura del Festival (folie du Festival). Deux semaines après mon intégration dans l’équipe, la soirée d’ouverture était lancée, il n’y avait plus qu’à ! Loin du stage photocopieuse et café au lait, j’ai eu comme mission principale de m’occuper des invités internationaux et de leurs conférences. Parmi nos 4 invités, qui sont tous aussi géniaux les uns que les autres, nous avons reçu Thierry de Peretti, réalisateur français qui présentait son film « Les Apaches ». Tout de suite plongée dans le bain du Festival, je n’ai pas vu le temps passer. Et pour tout vous dire, je ne réalise pas encore la chance que j’ai. Nous venons de clôturer la 6ème édition dans une euphorie générale, une dose de stress en moins et des souvenirs plein la tête!
Le Festival 2015 (http://festivaldecineeuropeo.com/ ), c’était entre autre 26 films européens projetés dans 3 salles de cinéma, 4 invités internationaux et avant tout professionnels du cinéma, des conférences dans les universités, une soirée d’ouverture pour nos sponsors, une soirée de clôture et de remise de prix et enfin une compétition de courts métrages pour les professionnels portoricains et une autre pour les étudiants. Dans les mois qui viennent, mon rôle sera d’organiser dans l’île la projection de ces courts métrages en relation avec différents centres culturels portoricains. Je serai donc amenée à faire le tour de Porto-Rico pour le travail ! La confiance de la part de l’équipe fut dès le début au rendez-vous et bien que nous ayons eu un rythme effréné ces derniers jours, je ne pouvais pas espérer mieux.
Comme une Coqui* qui chante
Porto-Rico et plus précisément San Juan (capitale de l’île) est un peu comme une coqui qui chante. La vie ici est particulièrement agréable, joyeuse et bruyante. La température moyenne annuelle avoisine les 27°, le sable est chaud, la mer turquoise et pour continuer je dirais que le luxe est d’avoir tout cela à 5 min de chez soi. Les plages de l’île sont le jardin de tous les portoricains.
Mais c’est aussi une coqui qui tend à disparaître, sous le poids brutal de l’influence américaine. Je projetais sur Porto-Rico des attentes peut-être idéalisées d’une île préservée et exotique, mais beaucoup d’éléments nous transposent directement dans un autre monde. Bien entendu les racines portoricaines de ses habitants ne sont pas occultées et se ressentent davantage dès que l’on s’éloigne de la capitale. Le statut quo domine, Porto-Rico n’étant ni un État des États-Unis ni un État indépendant. Et cela se perçoit dans la vie quotidienne, qui est -au regard qui est le mien- chère et extrêmement paradoxale. L’île est un bijou, mais l’île est sale, les déchets jonchent le sol des plages, le bord des routes et ceci même dans les endroits les plus « sauvages ». Les supermarchés sont le temple de la consommation et trouver des fruits et légumes à des prix raisonnables n’est pas envisageable. Comme les aliments, le paysage de la ville est ambivalent : les enseignes de Fast food cohabitent avec de petites boutiques locales, les hauts buildings, les maisons typiques ou encore les immeubles abandonnés. Mais finalement, je me demande si San Juan, ce n’est pas cela, une grande mezcla (mélange) de tout genre, qui dans l’esprit d’un européen formaté peut surprendre.
J’ai passé l’étape de la confrontation culturelle pour aujourd’hui me sentir – malgré mon accent prononcé (mais que tout le monde apprécie) et ma blondeur – un peu comme une coqui. Je suis chez moi à Porto-Rico et vous êtes les bienvenus.
(*une coqui est une petite grenouille locale, symbole de l’île)
*Pour plus d’infos :
Site Web :http://www.afpuertorico.org/
Facebook :https://www.facebook.com/afpuertorico