[Interview] Charlotte, etudiante a distance aux Emirats Arabes Unis

Charlotte te fait découvrir cette forme de mobilité peu commune !


Charlotte te fait découvrir cette forme de mobilité peu commune ! Et oui, le Centre National d’Enseignement à Distance propose cette forme d’enseignement adaptée à l’expatriation et à la scolarisation hors du territoire français, pense-y !

 

Pourquoi as-tu opté pour la formation à distance à l’étranger ?

J’ai choisi de suivre une formation à distance pour ma troisième année de licence de droit parce que j’ai décidé de partir vivre aux Emirats Arabes Unis, j’avais tout juste 21 ans. Là-bas je travaillais comme assistante marketing pour une boutique d’antiquité française qui venait d’ouvrir à Dubaï. Pourquoi n’as-tu pas suivi l’enseignement classique en France ?! J’en avais un peu marre de l’enseignement « classique », des cours magistraux, des TD… J’avais très envie de découvrir quelque chose de différent, de voyager.

 

Quelles étaient tes motivations ?

Pour pouvoir partir aux Emirats, j’avais deux options : – M’inscrire à la Sorbonne Abu Dhabi mais les frais de scolarité étaient très élevés (12 000euros l’année), on oublie la chance que l’on a en France ! En plus je n’aurais pas eu le temps de travailler. – Ou trouver une fac qui proposait des cours à distance.

 

Comment choisir la formation ? Quels sont les démarches à suivre ?

Pour moi le choix a été assez simple. Il n’y a qu’une seule université qui propose des cours de droit à distance. Il s’agit du CAVEJ rattaché à la Sorbonne. Il ne faut pas oublier que les démarches sont assez longues. Il vaut mieux les finaliser avant de partir à l’étranger car dans mon cas ça a pris beaucoup plus de temps du fait que j’étais déjà aux Emirats. Je n’ai reçu mes cours que fin novembre alors que les premiers partiels étaient début février. Le système n’était pas bien rodé…

 

Comment as-tu géré tes cours là-bas ?

Pour être honnête ça a été difficile. Je travaillais, j’habitais loin de mon lieu de travail, j’ai beaucoup voyagé durant cette période (Inde, Syrie, Jordanie, Chine, Oman). Et j’essayais de garder une vie sociale active. En bref, je ne dormais pas beaucoup.

 

Ton adaptation à ce nouveau mode d’enseignement à l’étranger a-t-elle été difficile ?

Oui assez. J’avais des CD audio qui reprenaient les cours magistraux et beaucoup de manuels à lire pour les petites UE. J’ai eu l’impression que la charge de travail était plus importante qu’en présentiel. Le plus difficile était l’absence de TD, le moment ou l’on peut approfondir les connaissances et poser des questions. Malgré le fait que l’on avait le mail des profs, très peu répondaient. Le CAVEJ était cependant très différent de ma 2ème expérience de l’enseignement à distance avec le SEAD pour ma L3 d’Histoire de l’art. Grâce aux groupes de discussion des plateformes et sur Facebook, le travail était plus interactif.

 

Et les exams ?

Très difficile : je suis arrivée avec le décalage horaire en faisant du couchsurfing. Ca n’était pas les conditions idéales. L’enseignement à distance… un engagement financier ? C’était donc moins cher que la Sorbonne Abu Dhabi mais plus cher qu’un cursus en France (environ 1800 euros), sans compter les billets d’avion pour rentrer pour les exams.

 

Pourrais-tu 5 adjectifs pour définir la formation à distance à l’étranger ?

Liberté, autodiscipline, autonomie, organisation, aventure.

 

Quelles sont les avantages et les inconvénients de ce mode d’enseignement ?

Les avantages : ils sont nombreux ! J’ai pu voyager, découvrir une autre culture, améliorer mon anglais, avoir une première expérience professionnelle. Je pense que ça m’a apporté beaucoup de maturité. Les inconvénients : ils sont nombreux aussi. Parfois je me suis sentie un peu perdue. Etudier seule n’est pas simple. J’ai eu pas mal de rattrapages !

 

Quelques mots pour encourager les jeunes à tenter le type d’expérience que tu as vécue ?

C’est une expérience incroyable mais je pense qu’il faut être conscient de la difficulté de l’enseignement à distance. Il vaut mieux avoir déjà fait un an ou deux à la fac avant de se lancer et avoir un plan concret, savoir se libérer du temps et un environnement favorable pour travailler. Pour moi c’était dans le bus entre Abu Dhabi et Dubaï, la plage en face de chez moi ou au Starbucks au coin de la rue quand il faisait trop chaud ! Mais c’est différent pour chacun. Et surtout établir dès le départ sa liste de priorités.