Il y en a qui s’envoient en l’air dans Champollion. Plus précisément au quatrième étage du bâtiment Jean Jaurès. Et le tout pour le plaisir de la science ! Un quiproquo seulement alléchant pour les pilotes en herbe car mon article parlera bien d’aviation et de psychologie, rien d’autre…
Il y en a qui s’envoient en l’air dans Champollion. Plus précisément au quatrième étage du bâtiment Jean Jaurès. Et le tout pour le plaisir de la science ! Un quiproquo seulement alléchant pour les pilotes en herbe car mon article parlera bien d’aviation et de psychologie, rien d’autre…
Comme dans un jeu vidéo, mais en mieux
C’est d’ailleurs avec un vrai jeu vidéo que cela fonctionne (X-Plane, pour les amateurs) sauf que c’est dans un véritable cockpit d’avion que l’on joue, un Cessna pour être plus précis. C’est ce que nous explique Coralie Giavarini, la doctorante chargée des aspects de pilotage et qui travaille sur le projet.
Pour le moment, le cockpit reçu en « kit » (comme un meuble IKEA) est encore en phase d’assemblage, sauf que pour celui-ci, il faut plus qu’un tournevis et une clé en main. Les « bricoleurs » ou automaticiens sont Christophe Calmette et Julien Cegarra. Ce sont eux qui configurent le cockpit avec les ordinateurs et l’écran.
Mais pourquoi faire ?
Bonne question !
Le but est « de mieux comprendre le processus de prise de décision et les automatismes du pilote » dixit Coralie. Cela vous semble abstrait ? Et pourtant, on retrouve le même processus quand nous conduisons.
Je m’explique : lorsque l’on apprend à conduire, nous somme au stade « novice » (voir dangereux pour certains), tourner le volant, passer une vitesse, tout cela représente des mouvements mal maitrisés par le cerveau, notre concentration est donc maximale pour faire ces gestes. Après des années de pratique (ou un certain talent de pilote comme moi), nous entrons dans le stade « expert » (oui, oui, comme à Miami). Tous ces mouvements, nous les faisons sans nous en rendre compte et, parfois, il nous arrive de faire un trajet sans même s’en apercevoir.
La charge mentale
C’est ce que l’on appelle la « charge mentale », ce qui est mentalement coûteux. Chez les pilotes d’avion, les cockpits sont de plus en plus complexes, mais ils sont aussi de plus en plus automatisés, ce qui entraîne une perte des réflexes. Le jeu consiste donc à créer des interfaces (un cockpit quoi) pour que le pilote ne soit ni trop « endormi » ce qui peut être gênant avouons-le, ni trop surchargé de données (comme pendant un CM…).
Pour calculer cette charge mentale, nos experts du quatrième étage s’appuient sur des mesures physiologiques : activité cardiaque, moiteur des mains, pupille, etc. Ils ont donc besoin de « cobayes ». Ami pilote ou étudiant, si la curiosité te prend, tu peux relever le défi d’un test entre leurs mains.
Un article de Maverick, pilote aux blagues qui volent bien bas.