Dans le cadre d’une journée de démonstration organisée par le club de Judo GEIDO 81, j’ai eu l’immense privilège de pouvoir interviewer le sextuple champion du monde de judo et champion olympique, Teddy Riner. Avant cela, le champion s’est occupé d’un entrainement regroupant une centaine de jeunes Judokas, ravi de pouvoir suivre les conseils d’un champion confirmé.
Dans le cadre d’une journée de démonstration organisée par le club de Judo GEIDO 81, j’ai eu l’immense privilège de pouvoir interviewer le sextuple champion du monde de judo et champion olympique, Teddy Riner. Avant cela, le champion s’est occupé d’un entrainement regroupant une centaine de jeunes Judokas, ravi de pouvoir suivre les conseils d’un champion confirmé.
Julien Triaire : Bonjour Teddy Riner et tout d’abord merci de me recevoir. Commençons par le commencement, c’est important pour vous d’être ici à Albi pour partager votre expérience avec de jeunes passionnés, vous y prenez du plaisir ?
Teddy Riner :Je fais dans l’année quatre ou cinq opérations de ce genre, c’est toujours un plaisir lorsqu’on m’invite car c’est important pour les jeunes de voir le champion en vrai, d’échanger plutôt que de ne le voir qu’à la télé. Avec mon calendrier, c’est difficile d’être disponible mais dès que j’ai un peu de temps libre, je suis ravi de pouvoir aller sur le terrain à la rencontre des clubs et des jeunes bien sur.
J.T : Cela vous surprend de voir tant d’engouement pour votre venue ici ou vous vous y êtes habitué ?
T.R :On ne s’y habitue jamais, les premiers galas c’est vrai que j’étais complètement étonné, je me disais,« mais qu’est-ce que ces gens font là, pourquoi viennent-ils me voir ». Maintenant, avec les titres et les années, je commence à comprendre et à prendre la mesure.
J.T : Justement vous parliez de vos titres, à seulement 24 ans vous avez déjà quasiment tout prouvé dans votre discipline, désormais quel est votre objectif, votre motivation ?
T.R: Actuellement mon but c’est de prendre du plaisir, en ce moment je me sens bien, malgré ma blessure au bras, je sens que petit à petit ça revient et je me prépare pour mon prochain grand rendez-vous qui sera le championnat européen à Montpellier en Avril. Maintenant, c’est vraie qu’un jour je n’aurai plus envie et là j’arrêterai mais pour l’instant je profite de cette fraicheur, de ma jeunesse pour continuer à gagner autant de médailles que possible. Après, le sport ça va très vite, ça peut s’arrêter du jour au lendemain et je n’ai pas envie de regretter quelque chose plus tard. Je vis ma carrière à fond, j’essaie de ne pas compter les médailles et d’appréhender chaque événement les uns après les autres.
J.T : Aux Jeux Olympiques de 2012 à Londres, vous avez remporté votre premier titre olympique, c’est une sensation différente par rapport aux victoires en championnat du monde ?
T.R : C’est vraiment autre chose, de par l’effervescence autour de l’évènement, les jeux tu as une pression monstre sur les épaules. Tu sens que tous les regards se tournent vers cet événement, dans mon sport c’est le titre suprême, tu peux pas test (rire). Tous les sports qui ne sont pas autant sur-médiatisés que le foot ou le basket, c’est l’occasion pour les athlètes de briller et c’est le rendez-vous à ne pas louper.
J.T : Une dernière question, imaginons que je veuille devenir le prochain champion du monde de Judo, vous avez trois bons conseils à me donner ?
T.R : Ça dépend quel âge tu as (rire). Non, trois bons conseils c’est déjà de ne rien lâcher à l’entrainement, tout ce fait à l’entrainement et il faut toujours chercher la difficulté en affrontant plus fort que soi. Ensuite il faut surtout ne jamais se poser de questions lors des compétitions pour toujours être au top mentalement et évidemment garder en permanence confiance en soi et en ses mouvements pour toujours aller au bout.