Sultan le plus fameux de sa dynastie, Soliman « le Législateur » pour son peuple, « le Magnifique » pour les Occidentaux, naît en 1494 à Trébizonde ; fils de Sélim 1er, il passe son enfance auprès de son père et se voit associé au pouvoir dès 1512. C’est tout légitimement qu’il lui succède à sa mort, en 1520.
Le règne se Soliman est marqué par de nombreuses conquêtes, qui conduiront l’empire vers son apogée militaire : le sultan entreprend treize campagnes, dix en Europe, notamment en Hongrie, où il va jusqu’à assiéger Vienne ; trois en Asie ; également, le Proche-Orient passe sous domination ottomane, à l’instar d’une partie du Maghreb (Algérie, Tripolitaine, Tunisie). Bon souverain, Soliman se montre tolérant vis-à-vis des populations conquises.
L’expansion de l’empire entraîne la nécessité d’en réformer totalement l’administration : Soliman réorganise les provinces ; reprend le contrôle des finances ; recrute et entretient l’armée et la marine ; aussi, il assure des conditions de vie convenables pour son peuple, lequel l’apprécie. Ces éléments lui valent le sobriquet de « législateur ». Le sultan n’en demeure pas moins autoritaire, il exerce une pression sur ses vizirs et n’hésite pas exécuter quiconque s’opposerait à son hégémonie.
Cette apogée amène le rayonnement culturel de l’empire : grand mécène et lui-même poète, Soliman permet l’essor des arts au sein de son territoire, et fait édifier plusieurs mosquées d’un nouveau genre, inspiré de la basilique Sainte-Sophie.
Le souverain expire en 1566, en Hongrie, lors d’une énième bataille contre les Habsbourg ; son fils Sélim II lui succède.