Le syndicat

Au XIIIe siècle, le village adopte une particularité, voire une avancée dans son système de politique communale, le syndicat.

Ce syndicat correspond à une organisation civile (pré-administrative) porté sur un certain principe de justice et qui se sépare alors de l’autorité pesante du système féodal.

Au départ, cette institution primitive permettait d’accéder à la justice comtale et donc d’avoir quelques signes d’indépendance vis-à-vis du seigneur. Le syndicat ne jouait en aucun cas le rôle de police, cependant il veillait à la sauvegarde des droits individuels ainsi que ceux des propriétés communales et privées ( notamment au niveau des terres ).

Une chose peut nous surprendre, à propos de l’organisation intérieure du syndicat, qui s’avérerait être en avance sur son temps, c’est le système de nomination des syndics (membres permanents du syndicat). Ils sont le plus souvent au nombre de trois et sont alors élus au suffrage universel, soit par le conseil général, soit par l’universalité des habitants de la commune.

Vers la fin du XVIe siècle, très précisément le 3 juin 1579, la communauté de Miglos devint une véritable organisation municipale réglementée par des charges.

C’est à cette date précise que le nouveau baron du village, Bernard de Goth, accorde aux habitants de la vallée, le pouvoir d’élire huit à douze consuls (magistrats municipaux qui, à l’époque, possédaient le statut de notable et s’occupaient de la collecte des impôts) dans l’exercice de la police et dans la juridiction de la baronnie.

Le conseil politique, alors appelé le «corps de ville», était composé de trois syndics, de huit à douze consuls (portant le titre de « syndics et consuls de la communauté de Miglos »), d’une douzaine de conseillers politiques et d’un secrétaire.

Cependant, vers la fin du XVIIIe siècle, le syndicat était considéré, pour la plupart des habitants, comme une institution privée sans réglementation fixe, ce qui amenait à des abus de la part des membres du syndicat (qu’ils soient des membres permanents ou provisoires).

En 1782, un bureau de charité et de bienfaisance était alors créé (à Miglos comme dans la plupart des communes voisines).