1) Pastel : Plante tinctoriale permettant d’obtenir une teinte de Bleue particulière, dont la culture fait la fortune de la région toulousaine au XV° siècle
2) Pastelliers : Marchands de Pastel. Parmi les pasteliers toulousains les plus célèbres, on comptait Jean De Bernuy et Pierre Assézat.
3)Capitouls : Huit magistrats élus pour un an, chargés d’administrer Toulouse.
4)Colin Debuiche : lien de l’article de Colin Debuiche puis renvoie à la bibliographie générale
5)Négociant : professionnel du monde marchand dont la principale activité est de se fournir chez un producteur dans l’objectif de vendre une marchandise à un prix plus élevé. Il travaille dans le monde du négoce.
6)Commerce du pastel : activité commerciale fondée sur le pastel. Il s’est développé au XVème siècle et possède pour berceau la ville de Toulouse située à proximité des régions principales de productions que sont Labastide d’Anjou ou le Lauragais. Le commerce du pastel prend ensuite une dimension européenne avec des pôles d’échanges commerciaux à Naples, Londres, Burgos, Rouen ou Anvers.
7)Renaissance : est à considérer ici comme une période d’émulation et d’innovation permettant aux marchands de développer de nouvelles modalités d’acheminement des marchandises. Jean de Bernuy est novateur mais il profite surtout des avancées permises par cet esprit d’innovation.
8)Rentable : les historiens possèdent la certitude de la richesse de Jean de Bernuy. Des registres de compte appartenant au négociant toulousain font état d’une commande de 18 000 mètres de toile. La toile permet de protéger la marchandise pendant le transport de cette dernière. En commander autant est synonyme d’une grande quantité de marchandise à transporter et donc d’une grande puissance financière pour en être à l’origine.
9)Système complet : innovation commerciale dont les prémices sont dues à Jean de Bernuy. Organisation dans laquelle le marchand n’est plus dépendant du producteur mais devient contrôleur de l’ensemble du commerce. Le marchand utilise de nombreux instruments pour contrôler la marchandise comme les côtes d’expertise. Jean de Bernuy fait par exemple l’achat de moulins et de terres dont il devient pleinement le propriétaire pour avoir la mainmise sur la production du pastel. Il envoie aussi ses frères et des membres de sa famille pour contrôler d’autres pans de la commercialisation. Un de ses frères est envoyé à Anvers pour s’assurer de la circularité des liquidités tandis qu’un autre est à Burgos pour établir de nouveaux réseaux commerciaux.
10)Pierre Assézat : éléments biographiques sur Pierre Assézat
11) Prestiges de la Noblesse : Au Moyen Age et à l’époque moderne, la société est divisée en trois ordres, le Clergé, la Noblesse et le Tiers-Etat. On dit que les deux premiers ordres jouissent de privilèges, c’est à dire qu’ils ont des droits que les membres du tiers-état n’ont pas, comme par exemple le droit d’être exemptés de plusieurs taxes.
12) Hôtel de Bernuy : Hôtel particulier qui constituait la demeure et le siège du commerce de Jean de Bernuy. Sa construction est due notamment aux frères Jean et Guillaume Langlois dits les frères Picards ainsi qu’à l’architecte Louis Privat.
13) Borde : Dans le Sud-Ouest du royaume de France, une borde est une exploitation agricole maraîchère.
14) Le commerce du pastel et de l’épicerie à Toulouse (1450-1561)
15) Colombier : Aussi appelé pigeonnier, bâtiment servant à l’élevage des pigeons dans le but de récolter leurs fientes pour fertiliser les sols ; Bâtiment exclusivement réservé à la noblesse jusqu’à la Révolution Française.
16) Capitoulat : Pour prendre conscience de ce que pouvait représenter une nomination politique locale de ce type, il est avant tout bon de redéfinir la charge de capitoul au vu de l’évolution de ses attributions. Pour devenir capitoul, il est nécessaire d’être un homme âgé de plus de 25 ans, marié, catholique, de posséder une maison à Toulouse (dans la ville où est remplie la charge) et d’exercer une profession honorable (à savoir avocat, procureur, écuyer ou marchand), critères que remplit Jean de Bernuy.
Perspectives de recherche autour du capitoulat et de ses nominations :
BORDES François, « Petits et grands serviteurs de la cité : les officiers municipaux de Toulouse du XIIIème au XVIème » in: Toulouse, une métropole méridionale, Framespa, « Méridiennes », Toulouse, 2009, (pages 269-286)
BORDES François, « Les capitouls de Toulouse et la religion, du Moyen Âge à la Renaissance » in: Le ciel sur cette Terre, Presses universitaires du Midi, Toulouse, « Méridiennes », 2008, 390 pages, (pages 275-294)
GOURDON DE GENOUILLAC Henri, Histoire du capitoulat et des capitouls de Toulouse, Lafitte Reprints, Marseille, 1974, 208 pages
DOLAN Claire, « Le capitoulat, les élections et les corps et communautés à Toulouse », in: Memini, travaux et documents, Société des études médiévales du Québec, Québec, octobre 2016, n°19-20, (pages 109-123)
DOLAN Claire, Le capitoulat, les élections et les corps et communautés à Toulouse (fin xviie – début XVIIIe siècle), pages 109 à 123
17) Notaire et secrétaire du roi : un officier public chargé de rédiger les actes auxquels des parties privées veulent conférer un caractère d’authenticité
18) Greffier des présentations au Parlement de Toulouse : il côtoie de très près le roi puisqu’il fait partie des Gens du Roi et reçoit les ordres du roi et présente les décisions royales pour l’enregistrement
19) Maître des Eaux et Forêts en Languedoc : une juridiction chargée de surveiller et de contrôler les forêts royales à l’origine, puis toutes les forêts
20) Sénéchal de Lauragais : un officier d’un seigneur chargé de la justice seigneuriale qu’elle soit haute, moyenne ou basse, et qui présidait les plaids de la seigneurie. Ces plaids est une cour se réunissant régulièrement pour régler les litiges survenus dans le ressort de la seigneurie, privée ou royale.
Sources des images
Cliché C. Debuiche
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Cliché C. Debuiche
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Credits commons des photographies prises par Colin Debuiche : lien vers son article