L’Astronomie dans le Sud-Ouest de la France au XVIIe siècle [2021]

C’est au XVIIe siècle que l’étude de l’astronomie devient plus importante. Elle consiste à étudier la position des astres. À cette époque, les connaissances astronomiques s’étendent à un système solaire allant de Mercure à Saturne.

C’est un siècle où s’opposent de grands courants astronomiques tels que le géocentrisme et l’héliocentrisme. Par le prisme de matières scientifiques telles que les mathématiques, l’astronomie est enseignée par les jésuites, qui est un ordre dépendant directement du Pape. Ils dispensent un enseignement scientifique se basant sur la scolastique, en accord avec le dogme de l’Eglise. L’autre organe d’enseignement à cette époque est l’Université, qui ne cherche pas à innover, et reste très centrée sur l’étude scolastique, à l’instar de l’Eglise catholique.  

Le Sud-Ouest, territoire propice à l’étude astronomique

C’est la République des lettres qui a permis aux provinces du Sud-Ouest d’être un lieu actif d’échanges entre les astronomes. Les érudits toulousains tels que Pierre de Fermat s’en sont servi pour entretenir des liens avec Marin Mersenne, un scientifique très actif dans la région.  Ces liens ont permis de développer la Révolution Scientifique dans les provinces de France.

C’est dans ce contexte que l’on voit se développer des académies . La première est  lAcadémie des Sciences de Paris en 1666. C’est un grand changement pour le domaine des sciences, et donc de l’astronomie. C’est une réelle institutionnalisation de celle-ci. D’autres académies provinciales prennent place. C’est la cas de l‘Académie de Castres créée en 1648. Néanmoins, ce n’est qu’à partir de la création de l’Académie des Sciences de Paris que l’astronomie se place au cœur des débats.

Le Languedoc est alors considéré comme un lieu actif concernant les recherches astronomiques, ce qui a permis de changer les superstitions populaires. Par exemple, les comètes étaient vues comme des punitions divines avant que la vulgarisation scientifique n’atteigne les habitants du royaume. 

Lieve Verschuier (1627-1681) peintre hollandais de l’âge d’or, Etoile de queue sur Rotterdam. Réalisée en 1680. Exposé au musée de Rotterdam, disponible sur Wikimédia Commons.

Elles provoquaient ainsi des mouvements de panique. Par ailleurs, d’après les sources, la comète vue en 1680 n’en a pas provoqué. On peut donc en conclure que l’approche de l’astronomie commence a être assimilée par la population française. 

La ville de Toulouse comme illustration d’une vie intellectuelle dense

Au XVIIe siècle, Toulouse développe une vie intellectuelle qui s’éloigne de l’idéologie de l’Eglise. Dans la ville se trouve un rassemblement clandestin connu sous le nom des Lanternistes (officiellement l’Académie des Belles Lettres), où de nombreux scientifiques se rejoignent pour discuter des nouvelles sciences à l’abri de l’Eglise.

Entrée de l’Académie des Sciences, Inscription et Belles Lettres, fondé au XVIIe siècle, à Toulouse, disponible sur Wikimédia Commons

Nous pouvons par exemple parler de Pierre de Fermat et de Pierre Borel, qui proviennent tous deux de milieux aisés, ou bien de Marin Mersenne et d’Emmanuel Maignan étant des membres du clergé. Ces scientifiques cherchaient à se rencontrer pour échanger des idées sur l’astronomie. Ils cherchaient à faire avancer la science, et cela, peu importe leur origine sociale.

L’Eglise a donc une incidence sur le Sud-ouest avec les jésuites et les universités. Elle peut alors censurer certaines idées ou bien faire avancer la science comme l’illustre le cas de Marin Mersenne. Par ailleurs, la ville de Toulouse est un lieu riche en débats autour de l’astronomie comme le montre le nombre de scientifiques présents dans la ville. Malgré leur place grandissante, Toulouse et le Sud-Ouest restent au second plan dans la recherche astronomique car Paris a une importance capitale dans celle-ci.

Pour en savoir plus… 

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  • Chloé Espagnet
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  • Erwan Grammatico
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