Plusieurs raisons expliquent le manque de personnel : à l’époque, le niveau de chômage est bas, les engagés volontaires sont mal payés et les travaux nécessaires pour assurer un logement convenable aux militaires et leurs familles débutent à peine. En outre, les séquelles des évènements de Mai 68 se font ressentir, véhiculant un fort discours anti-militariste : l’armée n’est pas populaire et la désinformation sévit. Des actions sont conduites pour faire connaître le régiment, d’abord auprès de sa ville. En 1975, lors de la Saint Michel, saint patron des parachutistes, des fêtes et activités sont organisées à Castres : prise d’armes, démonstrations d’arts martiaux, relai pédestre, danses folkloriques des DOM, défilés etc. Le régiment développe également une revue d’information baptisée « Allô ancre, ici dragon ».
Le 8 est ensuite présenté à la France : en 1976, il participe activement à la « nuit de l’armée », où il entonne pour la première fois son chant nouvellement écrit, qui sera ensuite présenté en direct au 13h de Yves Mourousi devant tous les Français, à nouveau lors de la Saint Michel. Les candidatures doublent pendant les mois suivants. La même année, la commémoration de Dién Bién Phû avec les nouveaux engagés établit un lien entre eux et l’histoire de leur régiment ; puis l’association des « anciens du 8 » voit le jour.