Quelques pilotes d’Aéropostale moins connus

Les pilotes d’Aéropostale sont nombreux mais peu d’entre eux sont entrés dans la postérité. En effet, Saint-Exupéry est l’un des seuls à être véritablement connu, notamment grâce à ces nombreux écrits qui ont montré une certaine vision du pilote d’aéropostale au grand public.

Paul Jean Julien Vachet

Il y a tout d’abord Paul Jean Julien Vachet. Pilote de bombardier pendant la première guerre mondiale, il entre chez Latécoère en 1921. Dès 1922, il est chargé de mettre en place des nouvelles lignes en Afrique du Nord et, en 1924, il est détaché en Amérique du Sud où il prépare la voie à la prestigieuse génération de Saint-Exupéry et ses collègues. À partir de 1927, il se rend en Amérique du Sud sur les ordres de Marcel Bouilloux-Lafont. Il participe par la suite à la Seconde Guerre Mondiale durant laquelle il est nommé « représentant général » d’Air France en Amérique du Sud. Il prend sa retraite en 1957, après une quarantaine d’années dans le milieu de l’aviation. Il fait d’ailleurs parti des rare pilotes d’aéropostale à mourir de façon naturelle. En effet, comme évoqué plus tôt, pilote d’aéropostale est un métier à risque et nombre d’entre eux y ont laissé la vie.

Léopold Gourp

Léopold Gourp, quant à lui, rentre dans l’aéropostale en 1925. Il reste surtout connu pour avoir effectué, en mai de la même année, avec André Dubourdieu et Jean Denis, le premier courrier entre Toulouse et Dakar. Il décède le 5 décembre 1926, à la suite des blessures causées par son enlèvement par les Maures.

Émile Barrière

Le cas d’Émile Barrière est également intéressant à étudier. Né en 1902, il fait de brillantes études à Toulouse et intègre Polytechnique en 1922. À sa sortie, il effectue son service militaire dans l’aviation. Marcel Moine le recrute ensuite en tant qu’ingénieur aéronautique dans les bureaux de la Société Industrielle Des Avions Latécoère et fin 1927, il est envoyé avec une équipe d’ingénieurs à Rio de Janeiro, où ils sont chargés de mettre en place les lignes Latécoère en Amérique du Sud. Il prend la direction de l’exploitation pour l’Amérique du Sud suite au décès de son prédécesseur en 1930 et par la suite, effectue des cours de pilotage pour son plaisir personnel et obtient son brevet de pilote en 1933. A la création d’Air France en octobre de la même année, Émile Barrière devient directeur du réseau d’Amérique du Sud de la compagnie. En février 1936, il embarque à bord d’un hydravion pour la France mais l’avion disparait en mer, emportant deux pilotes, Ponce et Parayre, un navigateur, Maret, un mécanicien, Collenot, et lui-même.

Voilà donc trois portraits pour compléter ceux vus précédemment. Néanmoins, il serait difficile d’étudier tous les pilotes au vus de leur nombre.