1936, une guerre civile éclate en Espagne. Face à une république fragile, le général Franco tente de prendre le pouvoir. Durant 3 ans, le pays est déchiré entre deux camps, la mise en sécurité des enfants républicains devient un enjeu pour le gouvernement républicain espagnol.
La France accueille alors une grande partie de ces enfants. C’est le syndicat de la CGT (Confédération Générale du Travail) qui s’occupe de la majeure partie de cet accueil. Les enfants sont majoritairement placés en familles d’accueil en premier temps puis on privilégie l’hébergement en colonies dans un second temps. Un CAEE (Comité d’Accueil des Enfants Espagnols) est créé sous l’impulsion de la CGT en novembre 1936 afin de gérer l’accueil de ces enfants.
Or dès 1937, cette politique d’accueil jusqu’alors provisoire prend un tournant. Face à une situation qui semble se perpétuer côté espagnol, des mesures doivent être prises. Gouvernements français et républicain espagnol passent de nouveaux accords.
Pour le gouvernement républicain espagnol, l’éducation que doivent recevoir ces enfants doit s’inscrire dans la la continuité des politiques républicaines.
Leur accueil et leur éducation sont alors contrôlées par le pouvoir républicain espagnol qui crée la DEEE (délégation de l’enfance espagnole évacuée) et gère directement l’éducation de ces petits républicains à distance. Les enfants sont accueillis et placés en colonies et reçoivent une éducation espagnole, privilégiant “l’entre soi”. Les enfants espagnols sont écartés du système français par peur d’une “dénationalisation”. Des institutrices et infirmières espagnoles accompagnent les enfants lors des convois et assurent leurs éducation.
Cependant, 1939 marque un tournant. Déjà dès 1938, l’élan de solidarité s’étant formé autour de la cause républicaine espagnole s’estompe. Les fonds se font rares et le CAEE fait faillite, les colonies ferment.
D’autre part, la défaite républicaine côté espagnol engendre un exil d’ampleur majeur en France, la retirade. L’accueil jusqu’alors provisoire des enfants républicains espagnols, en accord avec le gouvernement républicain espagnol perd tout son sens.
L’insertion de ces enfants est nécessaire. Ces petits Espagnols, tout comme leurs parents en exil, finissent par être assimilés au système français.
Etudiantes : L2 : Camille Aupy. L1 : Marie Lemaire.