André Pommiès est né le 9 juin 1904 à Bordeaux.
Après être passé par l’École spéciale militaire de Saint-Cyr et l’École supérieure de guerre, il étudie en Tchécoslovaquie jusqu’en 1938, où il est spectateur malgré lui de l’annexion d’une partie du pays par l’Allemagne.
Rentrant en France avec le grade de capitaine, il commande le Bureau de Centralisation des Renseignements de la région militaire de Lyon. Il y pratique le contre-espionnage. Mais la France est battue en juin 1940, et il est donc réaffecté dans le Sud-Ouest, où il commande une compagnie au sein du 18ème Régiment d’Infanterie. Il est aussi chargé d’officier “chargé des menées antinationales”, ce qui lui sert de couverture pour ses activité de résistance au sein de l’Armée d’Armistice.
Après l’invasion de la zone libre et la dissolution de l’Armée d’Armistice en novembre 1942, il entre en résistance à son compte. Il cherche malgré tout à s’allier avec d’autres mouvements de résistants, sans adhérer politiquement à l’un d’entre-eux. Il rejoint ainsi l’Organisation de Résistance de l’Armée du général Revers, regroupant des cadres de la défunte Armée d’Armistice. Les autres mouvements de la Résistance sont pour Pommiès trop politisés pour garantir prioritairement la libération du pays, ce qui freine l’unification de la résistance locale.
Les impressions diffèrent donc quant au caractère du capitaine Pommiès vis-à-vis de la politique et sont fortement divergentes en fonction des auteurs. Il s’agit soit d’un militaire patriote et indépendant des luttes partisanes de la Résistance française, soit d’un officier fougueux vichysto-résistant.
Pendant les quatre années qui séparent l’armistice et le débarquement de Normandie, André Pommiès s’attache à créer une force qui lui permet le jour venu d’aligner une quantité d’homme et de matériel conséquente. Ces compétences militaires lui permettent cet exploit qui le démarque ainsi des autres groupes de résistance. Le professionnalisme des unités du chef Pommiès est confirmé par leur intégration dans le 49ème Régiment d’Infanterie.
Après la Seconde Guerre Mondiale, André Pommiès termine sa carrière militaire avec les honneurs et au grade de général de brigade.
Il meurt le 16 Septembre 1972 à Arbus.
Étudiants : DARCIAL Milo, QUINET Pierre