Présentation de la problématique
La période musicale, s’étendant sur les années 60-70, a été marquée par une profonde remise en question des normes et cadres sociaux, politique et culturels en Occident, puis progressivement dans le reste du monde, donnant naissance à ce que l’on appelle aujourd’hui la « contre-culture occidentale ». Ainsi donc cette période de contestation sociale, voit émerger des mouvements, réformateurs et révolutionnaires portés principalement par la jeunesse du Baby Boom, qui s’opposant à l’ordre établi après la Seconde Guerre mondiale, vont chercher a se construire un monde plus en phase avec leurs idées. Parmi les moyens d’expression les plus puissants de cette époque, se trouve la musique, porté par la Radiophonie, le Vinyle, la Télévision elle touche tout le monde, de par ses airs nouveaux, entraînant, et les paroles qui les accompagnent, s’illustrant ainsi comme un outil de protestation et de réflexion politique d’influence. De Bob Dylan à Jimi Hendrix, en passant par les Beatles, les diverses productions musicales ont joué un rôle central dans la diffusion de ces idées contestataires et dans la construction d’une nouvelle vision du monde.
Contexte Historique
L’Occident est au cœur des Trente Glorieuses, qui ont vu arriver a des niveaux encore jamais atteint le niveau de vie, la croissance, le taux l’emploi, et des productions manufacturières. Cette prospérité économique, est a placer dans le contexte politique de la Guerre Froide (Conflit Bipolaire opposant USA et URSS ainsi que leurs blocs respectifs), pesant sur chacun de par les complexes liens dans lesquels se retrouvent englobées les populations du monde.
Contexte Social
La Croissance n’est pas qu’économique, les populations des pays occidentaux, croissent de façon significative, avec quasiment trois enfant par femme en 1950 en France et aux USA. La moitié de la population Américaine ayant 25 ans et moins en 1965, cette génération «dorée» , n’ayant pas connus, la guerre de leurs Pères, mais n’en étant pas moins marqué aussi bien par la mémoire collective de celle-ci que des conséquences qu’elle a eu, va entrer dans une conflictualité sociale avec un système « vieillissant ». Décrié par la Génération du Baby-boom, elle élèvera sa Culture en Contradiction avec celle du monde qu’elle fera sien.
Contexte Musical
La musique, constante de l’évolution humaine, a vécu des les début de l’ère de consommation de masse, de nombreux changements, aussi bien dans la diffusion de celle ci, et la massification des postes Radios, et des Téléviseurs, que dans la croissance d’une nouvelle industrie musicale. Cette musique, qui dans le monde s’américanise au sons des accents du Blues et du Jazz, des premières approches du Rock. Le rock qui était lui même une synthèse (Utilisation d’airs, techniques provenant du Blues, Jazz…) , vient à créer des sous catégories, qui existeront par dizaines voire par centaines. L’une d’entre elles nous intéresse puisque c’est le rock psychédélique qui illustrera au mieux ce que la musique exprimera de mécontentement social.

La musique comme catalyseur de changement, Chronologie et Apparition.
Les premiers temps de ces contestations sociales peuvent être datés des années 60, ou l’apogée d’une réflexion sur ce que doit être le monde est atteint par une jeunesse qui vient tout juste d’acquérir la majorité aussi bien citoyenne, que sociale.
On peut souligner qu’il y a 2 mouvements principaux dans cette alliance entre la musique rock et ses variations et les conséquences, sur la formation d’une contre culture d’une part la musique dans un style pacifique celle des hippies, du fameux « faire l’amour pas la guerre » avec des groupes comme les Beatles et des figures comme John Lennon. D’abord Majoritaire dans le monde occidental, elles seront peu à peu déclassées au profit de nouvelles expériences musicales dont les principales figures s’illustreront comme les Doors, Jimi Hendrix, et The who mais aussi d’autres groupes qui professent une autre philosophie sociale plus révolutionnaire contestataire. Qui amèneront dans la fin des années 60 à de grands mouvements sociaux. Notamment aux États Unis avec l’intensification des Protest Song dans le débat Public, et la lutte pour la fin de la guerre du Vietnam, mais encore le Civil Right Act. En France comme en Europe, mai 68, et les mouvements similaires qui éclateront pour des motifs diverses mais similaires fleuriront.
La musique, des années 60, prend une place considérable dans le monde moderne, elle est a la fois moyen d’expression, de libération, de revendication. Elle devient rapidement le fer de lance des mouvements sociaux et politiques, un moyen de sensibilisation et d’engagement pour une jeunesse qui se cherche une identité propre. Comme l’explique Ryan Moore dans son analyse de la période, cette époque fut marquée par une révolution musicale tirant ses origines, plus anciennes dans les styles des décennies précédentes. Inspiré par des airs du Jazz et du Blues, du Rock a la Elvis Presley, les airs n’ont a l’image des mouvements sociaux et politiques fait que se durcir, se radicalisé, que se soit dans les thèmes, les paroles, les airs de ces chansons. On passe donc d’un Elvis des 50’s, Egerie du Capitalisme Américain, aux Beatles des 60’s, Symboles eux des mouvements hippies, et de la nouvelle vague progressiste, pour dans les 70’s, se concentrer sur des groupes plus radicaux, dans leur musique, tels que « Black Sabath, Led Zepplin ».
Les artistes n’ont pour la plupart pas échappés a cet engagement au sien du collectif, eux même issus de cette germination nouvelle, nombreuse, et idéaliste. Bob Dylan, a 20 ans dans les années 60, et avec ses chansons comme Only a Pawn in Their Game (1964), a introduit des paroles politiquement chargées, dans son style musical, qui dénonçaient alors déjà les injustices sociales et raciales aux États-Unis. Bob Dylan, comme d’autres, a ouvert la voie à une génération d’artistes, qui, utilisant la musique comme un biais de protestation, à la fois contre les guerres, les inégalités sociales et raciales. Ces chansons de protestation, mieux connues comme les Protest Song, ont été des catalyseurs de réflexion, et d’actions pour des millions de jeunes a travers l’occident.
Le rôle des industries musicales et le lien entre Société et Musique
Il ne faut négliger, bien sur, les biais qui ont donné a cette musique « contestataire » les moyens de ces ambitions, et l’énorme impact de l’industrie musicale elle-même. Comme l’indique Michèle Alten dans son étude « Le Chant du Monde », sur le rôle des maisons de disques et leur important pouvoir, qu’elles on eux, en diffusant des idées progressistes à travers leurs productions. En soutenant des artistes engagés et en développant de nouveaux genres musicaux, elles ont répondues a une demande forte de cette jeunesse, et ont ainsi pour leur profit participées à la diffusion d’une vision alternative du monde. Ces productions msusicales étaient non seulement des œuvres artistiques, mais aussi des armes culturelles pour bouleverser l’ordre social et politique.

Les chansons des Doors, comme Break on Through to the Other Side, 1967, incarnent cet esprit de libération naissant, a l’aube des 60’s, et de la quête, mystique plus que spirituelle propre à l’époque, d’un sens a l’existence humaine. Le groupe, à travers le rock psychédélique, un des nombreux sous genres qui va proliférer sur les ondes des Radios, aussi bien légales que pirates, appellent comme d’autre à une contestation des normes (sociales, politiques) imposées par la société. Des groupes comme Creedence Clearwater Revival, ont utilisé leur musique pour dénoncer les injustices de la guerre du Vietnam, en témoigne leur «Masterpiece» qu’est Fortunate Son (1969), qui critique les élites privilégiées et la manipulation des masses populaires.
La musique: outil de résistance et de libération
L’impact de ces productions musicales, nous l’avons évoqué, va au-delà de la simple critique sociale. Ces chansons sont devenues des symboles de résistance, des hymnes pour la jeunesse qui se battait contre un monde qu’elle percevait comme déconnecté de ses valeurs intrinsèques. La musique a permis ce sentiment et a donné une voix à une génération entière qui se sentait «étouffée» par les normes sociales et les institutions politiques. Elle a servi à imaginer de nouveaux possibles, des espaces où l’individualité, l’expérimentation et la liberté d’expression étaient des valeurs centrales. Pour de nombreux jeunes, la musique devenait une forme de catharsis, un moyen d’échapper aux angoisses de la guerre, du conformisme et des tensions sociales. Jeff Nuttal, dans son ouvrage Bomb Culture (1968), explique comment la peur de la guerre nucléaire a poussé la jeunesse à se tourner vers la musique comme un «refuge», face à l’angoisse existentielle de l’époque.
Conclusion
En somme, les productions musicales des années 60 – 70 ont joué un rôle fondamental dans l’émergence d’une contre-culture en Occident, devenu a part égale la norme d’une certaine partie des sociétés d’Occident. Par son caractère engagé, expérimental et rebelle, cette musique a amené les luttes sociales a leur point d’orgue, et a servi de moyen d’expression à une génération en quête de liberté et de justice. Les artistes et l’industrie musicale, concoururent, a cette énergie créatrice, tout en donnant une voix à des millions de jeunes qui remettaient en question l’ordre établi. Ces musiques continuent d’inspirer et de nourrir les mouvements sociaux contemporains, dressant encore la musique comme un puissant moteur de changement.
Mael Luquet-Perez, Jean Calmels, Alexis Orombel, Maxime Texier