I. Exemple du Kitab-ı Bahriye de Piri Reis
Lors de l’étude des rapports entre art militaire et art cartographique, il nous a semblé pertinent de présenter le Kitab-ı Bahriye ou Livre de Navigation, complété en 1526 par l’amiral ottoman Piri Reis, qui l’offrit au sultan de l’époque, Soliman 1er dit le Magnifique*.
Le manuel se compose de 434 pages, contenant une première partie, descriptive, à propos de l’utilisation des instruments de navigation, du langage propre à celle-ci, à propos aussi des vents, des courants etc. ; puis une seconde partie, où figurent quelque 250 cartes illustrant principalement les pourtours de la Méditerranée, dépeignant les îles, les villes, leurs habitants, et les coutumes de ces derniers.
Depuis le XVe siècle, l’Empire ottoman jouit d’une intense expansion maritime (fig 1), qui l’amène à son apogée militaire, mais aussi culturelle et artistique, sous Soliman 1er, situation qui devait se maintenir sous son successeur, Selim II.
Les conquêtes ottomanes étant un sujet à part entière, nous laissons à d’autres le soin de le traiter. Ici, nous nous concentrerons sur l’analyse du Kitab-ı Bahriye, et son lien avec la situation géopolitique et militaire de l’Empire ottoman du XVIe siècle, situation qu’il convient simplement d’établir comme l’apogée de ce vaste empire multinational. Il s’étend à cette époque du Proche-Orient, jusqu’à l’Afrique du Nord, en passant par une large partie de l’Europe Centrale, avec pour limite Vienne, dont le siège (1529-1532) devait se heurter à la résistance de Charles Quint.
Le succès de cette expansion s’explique en partie par la création d’une flotte militaire imposante, qui a notamment permis à Soliman de rivaliser, voire de s’imposer, avec les cités Italiennes, en particulier Venise, dont les amiraux (reis) comme Oruç Reis, puis son fils Khizir Khayr ad-Dîn, dit Barberousse, Piri Reis et son oncle, Kemal Reis, ou encore Seydi Ali Reis, participèrent à établir la renommée. En plus de leurs grandes conquêtes militaires, certains de ces amiraux se caractérisent par d’importantes activités culturelles : de retour de longues expéditions à la tête de la flotte de l’Océan Indien, contre l’Empire portugais qui y régnait alors, Seydi Ali Reis consigne son périple dans le Miroir des pays, publié en 1557, un ouvrage considéré aujourd’hui comme un des premiers récits de voyage de la littérature turque.
Dans l’exemple-type de l’amiral dont les activités intellectuelles valent ses réalisations militaires, il convient désormais d’aborder Piri Reis, dans son cas peut-être même ses productions surpassent-elles ses conquêtes, quand on considère l’œuvre innovante pour l’époque que représente le Livre de Navigation.
Piri introduit son manuel de la manière suivante : il doit réaliser, dans ce dernier, le tour de la Méditerranée ; le point de départ, et d’arrivée, de ce tour descriptif se situe aux forteresses de Kilitbahir et Sultaniye (fig 2). Ces cités imposantes sont deux places fortes de l’Empire ottoman : érigées en 1463 par Mehmed II, puis agrandies par Soliman 1er, elles permettent le contrôle du détroit de la péninsule de Gallipoli, Kilitbahir signifie d’ailleurs « la clef de la mer ». Ce choix n’est pas anodin, et résulte d’une volonté d’incarner le pouvoir du sultan dans des objets matériels ; ici, par la cartographie.
Le lien avec l’exaltation de la grandeur du sultan est également palpable dans la forme même du livre : les cartes sont richement décorées et coloriées, la première partie descriptive est rédigée en poésie ; l’ouvrage a été remanié spécialement pour le sultan, et se fait le reflet du règne de Soliman, grand mécène et homme de culture. À l’instar de Seydi Ali, cité plus haut, Piri Reis est tout autant un chef de guerre qu’il est un poète, un cartographe et un dessinateur.
Toutefois, il n’en perd pas son rôle d’amiral, car il trouve la matière qui compose le Kitab-ı Bahriye au sein de ses expéditions qui demeurent militaires avant tout ; au contraire, Piri, comme d’autres avant et après lui, utilise les informations collectées à des fins militaires. Toujours dans son introduction, l’auteur précise que son ouvrage « comprend toutes les côtes, les îles peuplées ou désertes, les rivières, les roches à fleur d’eau ou sous l’eau, les bancs de sables ; j’y ai marqué exactement la situation de tous les ports […] et les lieux propres à faire des descentes sur les côtes des chrétiens » (BnF – L’Âge d’or des cartes marines ). En effet, comme visible sur le détail ci-dessous (fig 3), une place chrétienne est signalée par une croix. Figurent également les fleuves et les côtes gardées.
Piri décrit donc plusieurs villes, îles, les activités commerciales qui y prennent place, comme ce qui se cultive, se vend, la composition ethnique des populations et leurs croyances religieuses ; on apprend aussi la taille de ces villes, leur histoire, le climat, la végétation etc. Néanmoins, l’auteur ne se borne pas au descriptif et fournit aussi des éléments pratiques : les endroits propices à accoster les navires ou établir un camp, la profondeur des littoraux (fig 4) et les éventuels dangers, les biens présents (châteaux, églises), les ressources disponibles etc. Toutes ces informations feraient même de l’ouvrage davantage un pionnier de l’atlas, selon Ibrahim YILMAZ (The Kitab-ı Bahriye “Book of Navigation” of Piri Reis, dans The Cartographic Journal, volume 47, numéro 3) ; toujours d’après lui, le livre pourrait contribuer à la recherche universitaire dans des champs variés comme l’histoire, les sciences militaires, la géographie et les sciences nautiques. Piri offre aussi à ses lecteurs de l’époque des informations qui ne figurent usuellement pas sur les cartes.
Venise jouit aussi d’une représentation et d’une longue description dans le livre, qui-plus-est sur deux pages (fig 5) ; par-là Piri Reis s’inscrit dans la longue tradition conflictuelle, nourrie entre autres par l’envie de s’approprier les techniques de navigation, entre la République de Venise et l’Empire ottoman : ce sont tout de même quatre guerres vénéto-ottomanes qui prennent place entre 1463 et 1573 (SOLNON Jean-François, VIII. La marine occidentale pour modèle, dans L’Empire ottoman et l’Europe, Perrin, 2017, p. 227-257).
Dans le cadre de ses expéditions menées dans l’Océan Indien, à l’encontre des Portugais qui y ont établi une prééminence commerciale et militaire, avec notamment la prise d’Ormuz en 1515, Piri use de ses cartes afin de prévenir le sultan du danger que représente la domination portugaise, et lui montrer les zones stratégiques :
« Sache qu’Ormuz est une île. Beaucoup de marchands la visitent…Mais maintenant, ô ami, les Portugais sont venus là et ont construit une forteresse sur son cap. Ils contrôlent la place et collectent les taxes – vois-tu dans quelle déchéance cette province est tombée ! Les Portugais ont vaincu les locaux, et leurs propres marchands emplissent là bas les entrepôts. Quelle que soit la saison, le commerce ne peut désormais s’effectuer sans les Portugais. » (SOUCEK Svat, Studies in ottoman naval history and maritime geography, Istanbul, The Isis press, coll. Analecta isisiana n°102, 2008, p. 58-59).
Cependant, le titre reis accordé aux amiraux de la flotte indienne témoigne de l’intérêt moindre du sultan vis-à-vis de ces considérations, qui restent secondaires face à des conquêtes menées par les kapudan pacha, ou Grand amiral, de la flotte régulière.
Piri devait toutefois prendre quelques années plus tard (1547-1552) la tête de la campagne ottomane contre Ormuz, après laquelle il tombe en disgrâce.
L’indissociabilité de la production cartographique avec les besoins politiques, et tout particulièrement militaires dans le cadre de l’expansion maritime ottomane du XVIe siècle, est palpable dans le Kitab-ı Bahriye. En effet, l’amiral dédie son ouvrage au sultan, dans lequel il consigne les pourtours méditerranéens, par la même occasion les positions ennemies, et les informations utiles à la navigation, au commerce, et aux conquêtes ; parfois, comme dans le cas de la campagne d’Ormuz, il tente même de convaincre son souverain d’intervenir dans le détroit.
Après cet âge d’or, l’Empire ottoman s’essouffle petit à petit, et commence à subir successivement des défaites militaires, et le pouvoir effectif du sultan s’amoindrit, en faveur des vizirs, les gouverneurs locaux. De son côté, l’Europe est en plein essor technique et militaire, avec la révolution scientifique qui s’y est engagée ; ce n’est qu’au XVIIIe siècle que les Ottomans devaient réaliser leur « retard » technologique par rapport aux Européens, et entreprennent une mise à niveau des techniques militaires et cartographiques. Le sultan fait notamment appel à des officiers français afin de développer les connaissances turques dans ce domaine, la France, à l’instar du Royaume-Uni, étant à cette époque inquiétée des prétentions russes sur la Crimée. Les tensions déboucheront sur une guerre (1853-1856) opposant Russes et Turcs. Les Français et Britanniques prêteront leur protection à l’Empire ottoman pour les raisons susnommées.
À la suite de cette collaboration, deux instituts de formation militaire, l’école de l’armée de terre et l’école de la marine, voient le jour à Constantinople, qui déboucheront sur la création de lieux d’enseignements civils au XIXe siècle.
Ce phénomène d’emprunt et d’adaptation était déjà visible au XVIe siècle, avec en particulier l’intégration des techniques des Vénitiens, de grands marins, dans la marine ottomane. On voit que le retard militaire a été stimulant et un moteur d’amélioration des sciences, ici cartographiques et militaires (Yerasimos Stéphane, Les ingénieurs ottomans, dans Bâtisseurs et bureaucrates. Ingénieurs et société au Maghreb et au Moyen-Orient, MOM Éditions, 1990).
II. La cartographie militaire en France, du règne de Louis XIV à celui de Louis XVI (1638-1792)
« La stratégie est l’art de faire la guerre sur une carte », écrit Antoine de Jomini dans son ouvrage Précis de l’art de la guerre (1838). Le cartographe militaire français souligne lui aussi le rôle prépondérant de la cartographie dans la stratégie militaire. Nous avons étudié précédemment ce qu’il en était dans l’empire ottoman ; détaillons maintenant ce qu’il en est dans le cas de l’armée française. Nous choisissons de nous concentrer sur la période allant de 1638 et le début du règne de Louis XIV à 1789 et la Révolution française, afin à la fois d’avoir une diversité historique dans nos exemples, et de détailler une période particulièrement riche de l’histoire de la cartographie militaire en France. Il s’agit d’abord d’expliquer l’organisation de la cartographie militaire dans le royaume de France, puis d’analyser les avancées techniques dans la production des cartes militaires.
A) L’organisation de la cartographie militaire
A l’évidence, pour comprendre les évolutions de la cartographie militaire en France, il faut d’abord déterminer qui est chargé de concevoir ces cartes. Sous Louis XIV, c’est une cinquantaine d’ingénieurs qui en est chargée, dont par exemple Christophe Tassin. Les travaux cartographiques de ces ingénieurs sont rassemblés dans des atlas, dont le contenu connaît une certaine diversité : cartographie d’une province, d’une fortification… En tout cas, la constitution de ces atlas procède d’une volonté de l’État royal d’avoir une vision d’ensemble et du territoire ; elle est également à placer dans une stratégie militaire d’ensemble, de concert avec l’édification de fortifications, dont celles de Vauban sont un parfait exemple. Toujours sous le règne de Louis XIV, le dépôt de la Guerre est fondé en 1688. L’idée est centraliser et d’enregistrer efficacement les documents du ministère de la Guerre, afin de fournir au commandement militaire des cartes pouvant mieux le guider dans un contexte de guerres longues et coûteuses humainement et financièrement.
L’organisation de la cartographie militaire continue d’évoluer au XVIIIe siècle : une école du Génie est fondée à Mézières en 1748, avec pour but de former des ingénieurs des fortifications.
B) Les avancées techniques dans la production de cartes militaires
Au-delà de l’organisation de la cartographie, les techniques employées pour produire des cartes militaires évoluent. Sous le règne de Louis XIV, le roi est suivi dans ses campagnes militaires par des artistes (tels que Adam Frans Van der Meulen) qui le suivent et croquent, dessinent ou peignent les batailles, avec des détails sur les mouvements et les positions des troupes dans la mesure du possible. Le règne de Louis XIV voit aussi une nette amélioration dans la production de ces cartes, qui deviennent bien plus précises, par la mesure des angles par exemple. Au cours de la première moitié du XVIIIe siècle, les cartographes travaillent avec des astronomes (par exemple Philippe de La Hire) et complexifient la cartographie ; ce faisant, la carte de Cassini, première carte à l’échelle de la France entière et qui s’appuie sur une triangulation géodésique, paraît en 1815.
Notons que des avancées techniques au niveau du support matériel des cartes se produisent en parallèle : avant même le règne de Louis XIV, des sculpteurs produisent des cartes et plans gravés ; les ingénieurs militaires du roi poursuivent cette pratique pendant et après le règne de Louis XIV, en en faisant une pratique relativement répandue. L’idée derrière ces gravures est davantage de célébrer certaines batailles et victoires plutôt que de s’en servir pour de la stratégie militaire.
Nous comprenons maintenant mieux la phrase d’Antoine de Jomini et ce qu’elle implique concrètement. Du règne de Louis XIV à celui de Louis XVI, la cartographie a considérablement évolué en fonction des besoins militaires de la monarchie, jusqu’à voir l’avènement de la cartographie militaire comme discipline à part entière, avec ses spécialistes et son organisation institutionnelle. Cette évolution a enfin été poussée par des avancées techniques : le travail commun
III. La cartographie militaire durant le Consulat et l’Empire français(1799-1815)
A)Une cartographie militaire héritière de l’Ancien régime et de la Révolution française
Tout d’abord, la cartographie militaire dans la période qui nous concerne est incarnée par une institution fondamentale : le dépôt général de la guerre (qui est créé en 1688) notamment ceux du 18ᵉ et 19ᵉ siècle. Ce dernier est une institution centrale de la cartographie militaire française du Consulat et de l’Empire qui abrite une collection impressionnante de cartes, plans, mais aussi de mémoires historiques, des statistiques, mais également un centre de distribution de la documentation cartographique, tout cela est géré par des ingénieurs géographes qui produisent ces documentations en temps de guerre et de paix.
De plus, il y a aussi une autre institution qui n’a jamais pu voir le jour dans la période révolutionnaire : l’Agence des cartes et qui avait pour but de rassembler tout le matériel cartographique de toute la France au service de la nation. Finalement, le dépôt de la Guerre fut la seule institution d’Ancien Régime qui soit habilité à conserver les collections cartographiques dans l’intérêt de la conduite de la guerre. En effet, à la fin du XVIIe siècle, l’art de la guerre se transforme, l’art de la cartographie des places se développe et celui des alentours deviennent des services permanents dans les armées européennes, et ce, avec la création de l’art de la fortification. De fait, comme nous le dit Antoine de Jomini (1779-1869) “La stratégie est l’art de faire la guerre sur une carte”. De plus, l’historien Bertrand Fonck nous rappelle que depuis la fin du XVIIᵉ siècle, la carte est utilisée massivement dans la stratégie militaire dans toutes les armées européennes.
B)La carte militaire au cœur d’une administration organisée et efficace
Maintenant si on revient sur la période du consulat et l’empire, une commission de topographie est créée en 1802 et gérée par le général Sanson et a un rôle de codifier les signes et conventions en usage pour la fabrication de plans et de cartes établis dans les différentes administrations, également elle crée la carte d’état-major dit en “éclairage zénithal” (lumière naturelle) qui prend son origine sous le consulat et l’empire. Ainsi cette commission va prendre des décisions importantes comme l’adoption du système métrique et d’échelles décimale, l’utilisation effective des cotes d’altitude par rapport au niveau de la mer et enfin l’adoption des hachures perpendiculaires possédant des courbes de niveaux pour la bonne représentation du relief.
Aussi le dépôt de la guerre adopte la projection de Bonne qui permet de conserver les surfaces dans les cartes vers 1800. Conjointement entre 1802 et 1803, des bureaux topographiques régionaux sont établis pour prolonger l’héritage de la carte des Cassini dans les pays qui ont été conquis récemment par les troupes françaises, ces derniers sont composés d’ingénieurs géographes militaires. On peut citer quelques exemples de cartes réalisées par les bureaux topographiques de l’empire : La carte de Souabe réalisé en 1805 par le dépôt de la Guerre (contexte de la campagne de Prusse en 1806), la carte des 130 départements réunis de l’empire français réalisé en 1811 par le cartographe et ingénieur géographe Eustache Hérisson (1759-1832), ou encore la carte générale de Bavière.
En résumé, au crépuscule du Consulat, les ingénieurs géographes sous l’autorité du Dépôt de la guerre comptent 100 ingénieurs, peu à peu les méthodes de travail sont standardisées, et de plus les règles qu’avait décidées la commission de 1802 effectuent une normalisation des cartes lors des territoires conquis par les armées françaises. Pour finir sous l’empire la production de cartes notamment lors des conquêtes de l’empereur étaient florissantes grâce aux bureaux topographiques, cependant de manière générale la production cartographique se basait sur des cartes anciennes qui étaient réputées comme fiable (Carte du Tyrol dite des paysans de 1774, la carte des Pays-Bas autrichiens fait entre 1770 et 1778, ou encore La Suisse romande comprenant le pays de Vaud et les bailliages appartenant au canton de Fribourg de 1781)
C) L’importance centrale des cartes militaires lors des campagnes napoléoniennes
Dans cette sous-partie qu’on a traitée juste avant nous permettait d’expliquer l’administration autour de la production de cartes et maintenant nous allons nous concentrer dans cette dernière sous-partie de l’utilisation des cartes durant les guerres entre Napoléon et les puissances européennes. Tout d’abord depuis la Révolution Française, les cartes étaient considérées comme un trésor national et obligatoire pour la défense du territoire, si on se concentre sur la période du consulat et de l’empire, on sait que le premier consul et ensuite l’empereur Napoléon as un goût prononcé pour la géographie et les cartes qu’il consulte et qu’il étudie avant chaque campagne militaire avec l’aide de son chef du cabinet topographique du Premier Consul et de l’empereur (Bacler d’Albe).
De plus, lors de la préparation des campagnes militaires, il détermine les marches et la concentration des troupes grâce à de grandes cartes (Carte de Zanni pour la campagne de Prusse et de Pologne de 1806 qui date de 1782) dans son cabinet également les ingénieurs géographes vont sur le terrain de la bataille (Ex : Bataille d’Eylau en 1807) pour avoir une meilleure idée du terrain et transmettre leur rapport au dépôt de la guerre. En fait, Napoléon Bonaparte a donc à disposition un cabinet topographique attaché à sa personne. Lorsque l’empire est installé, en 1809, Bacler d’Albe présente à l’empereur une grande carte d’Allemagne qui lui permet par la suite, grâce à des épingles à tête de couleur rouge et noir, d’indiquer les emplacements occupés par les troupes française et par l’ennemi et fait ressortir les rivières, les montagnes et les frontières de l’empire français et aussi, il prépare les calculs de distance afin d’avoir une vue d’ensemble précis de la bataille à venir et cela lui permet d’avoir une vue d’ensemble de l’Allemagne après la paix de Tilsit en 1807.
Bibliographie et Sitographie pour aller plus loin
Étudiants L2 : Thomas Vives et Walid El M’Ghari
Étudiant L1 : Ninon Medin