La Das Reich dans le Tarn et Garonne.

Le texte qui suit est un récit fictif traitant des aspects lié à la présence de la division Allemande « Das Reich » dans le Tarn et Garonne en 1944.

Rapport du commandant de la 13eme Compagnie de l’armée secrète Alexandre Chatelin à la FFI de Londres le 08 Juin 1944 sur la présence de la Das Reich dans le Tarn-et-Garonne

À l’intention du général Koenig commandant en chef des forces françaises de l'intérieur. Les Allemands se préparent à contre-attaquer. Le débarquement tant attendu en France est devenu une réalité. Il est urgent de retarder et ralentir l’ennemi dans ce secteur.

Après des mois d’observations, cette fois-ci un changement d’une importance capitale vient de se produire. Il semblerait que les hommes de la division se prépare à plier bagage pour partir pour la Normandie ou le débarquement vient d’avoir lieu il y a 2 jours. C’est ainsi toute la division presque au complet qui doit partir pour le front. Cela représente des milliers d’hommes, des centaines de chars, et de pièces d’artillerie, de quoi infliger de lourdes pertes aux Anglais et aux Américains, avec la possibilité de les arrêter dans une zone où ils se trouvent.

Photographie d’une manœuvre de Panzer IV de la Das Reich près du Caylus, 1944. extraite de SS-Panzer-Regiment 2 Das Reich dans le Tarn-et-Garonne.

Par conséquent j’ai ordonné à tous les groupes affiliés de quelconque façon à la résistance sous ma juridiction de ce tenir prêt à toute éventualité. Dans le même temps, le général De Gaulle a demandé aux partisans du sud de la France, de nettoyer les zones où l’occupant se trouve. Comme notamment la Corrèze, et le Limousin. Sur le département nous avons entrepris le sabotage des lignes de chemins de fer, nous avons infligé aux Allemands la perte de 29 locomotives.

Photographie d’un groupe de maquisards près de Verlhac-Tescou, fin Avril 1944, conservée au Fonds de la Résistance en Tarn-et-Garonne.

Pendant ces deux mois d’espionnage et de prise de renseignement moi et les autres camarades commandant les autres groupes de francs-tireurs, avons fait un état des lieux sur le matériel et l'instruction des soldats et des cadres. Afin de nous rendre compte ce que valait la division sur le terrain contre des forces insurrectionnelles. Voici ce qu’il est réellement de l’effectif du matériel d’après nos renseignements capturés à l‘ennemi :

  • 12 obusiers de 150 mm.
  • 24 canons de 105 mm.
  • 18 canons de 75 mm.
  • 38 obusiers de 75 mm.
  • 14 canons anti-tank de 75 mm autotractés.
  • 9 canons anti-tank de 75 mm tractés.
  • 9 canons antiaériens de 37 mm autotractés.
  • 24 mortiers de 120 mm.
  • 42 mortiers de 81 mm.
  • 12 lance-flammes.
  • 6 504 fusils.
  • 1 536 pistolets.
  • 2 064 pistolets mitrailleurs.
  • 369 mitrailleuses légères.
  • 54 mitrailleuses lourdes.
  • 216 lance-roquettes.

La division est arrivée dans le Tarn-et-Garonne le 06 Avril 1944. Leur objectif était de se reconstituer à la suite des pertes sur le front de l’est. Afin de compenser les pertes, d'entraîner les troupes et de prévenir l’opération Overlord. La division à été renforcé par le contingent alsacien, qui aujourd’hui représente ⅓ de l’effectif de la division afin de combler le manque de 7972 soldats. Les Allemands ont mis en place des réquisitions matérielles sur le département notamment pour leur quartier général qu’ils ont installé à l’institut Jean Calvin de Montauban.

Au cours de leur présence, la division a commis d'infâmes répressions contre les populations civiles, comme lors du massacre de Montpezat-de-Quercy causant la mort de 16 compatriotes français. Afin de traquer notre réseau, la division Das Reich a joint ses efforts avec la Gestapo et la Milice Française.

La division avec à sa tête le Brigadeführer Lammerding à sous son commandement 3 régiments: le “Germania”, le “Deutschland”, et le “Der Führer" qui composent la division Das Reich.

Organigramme de la Division Das Reich, réalisé par Chatelin Aurèle à partir des informations contenues dans l’ouvrage :
PENAUD Guy., La Das Reich : 2e SS Panzer-Division, Paris, Ed. Périgueux : la Lauze, 2005. p. 558. 

Nos observations nous portent à croire, que la division constitue un élément redoutable dans l’ossature de l’armée allemande et que si nous n’agissons pas immédiatement cette unité d’élite pourrait détruire notre potentiel d'insurrection. Il est donc urgent de frapper un grand coup ou de faire ralentir l’unité en question.

Nous sommes prêts à agir selon vos ordres.

Pour aller plus loin :

Auteurs de l’article : 

Aurèle Chatelin et Alexandre Andreoli.