Appartenances sociales et ethniques

Uniforme d'un détenu homosexuel sous Vichy.  Source : http://www.citizen-nantes.com/article-le-souvenir-des-deportes-pour-homosexualite-en-question-104438221.html

Uniforme d’un détenu homosexuel sous Vichy.

Le régime dirigé par Pétain, étant traditionaliste, s’appuie sur la devise « Travail, Famille, Patrie ». La famille est donc placée au cœur de son programme politique et pour beaucoup de monde, elle repose sur un modèle hétéronormé (composé d’un homme, d’une femme et des enfants). C’est dans cette optique qu’ont été exclues les prostituées accusées de déchirer les familles et de « dangers pour la santé publique ». Elles ont donc été internées dans des camps de femmes comme celui de Brens.

Les homosexuels ont été victimes de la répression de Vichy et enfermés. L’homosexualité est considérée comme « contre-nature » par les dirigeants de ce gouvernement et ne rentre donc pas dans la revalorisation des valeurs familiales conservatrices défendues par Pétain.

Camp-hôpital de Noé en 1947.  Source : http://www.ajpn.org/internement-camp-de-Noe-161.html

Camp-hôpital de Noé en 1947.

Les handicapés mentaux sont également marginalisés par la politique mise en place en 1940. On compte 40 000 handicapés mentaux dans les camps. La plupart du temps, ils sont internés dans des camps-hôpitaux, avec des vieillards et des malades. En effet, ces camps-hôpitaux regroupent les internés les plus faibles qui, à cause des mauvaises conditions de détention, peuvent développer des maladies mentales. Par exemple, le camp-hôpital du Récébédou, géré par la préfecture de la Haute-Garonne, a accueilli des personnes âgées et les détenus les plus faibles, mais un manque de matériels et de soins a entraîné la mort de 314 personnes entre 1941 et 1942. D’autres « camps-hôpitaux » ont ouvert leurs portes dans le Sud-Ouest de la France comme celui de Les-Eaux-Bonnes ou encore celui de Noé.

Les prisonniers coloniaux, soldats qui ont été appelés pour défendre la France lors de la Seconde Guerre Mondiale, sont internés à partir de novembre 1940. Ils sont enfermés en masse, 80 000 environ, dans des camps annexes qui ont dû être créés pour désengorger les autres camps. Certains de ces soldats coloniaux, venus en renfort pour stopper l’avancée nazie en mai 1940, ont aussi participé aux GTE.