Pour museler la presse étrangère dénonçant les conditions de vie dans les camps, le ministère de la guerre crée « Le camp de séjour surveillé de Noé », jumeau de celui du Récébédou, situé à Portet-sur-Garonne, exempt de toutes critiques sur l’arbitraire des internements et les conditions de vie déplorables.
Ce cantonnement avait été récupéré par la Troisième République en 1937 sur un terrain de 14 hectares au nord de la commune de Noé et annexé à la Poudrerie du Fauga. Y sont accueillis des réfugiés étrangers et des travailleurs espagnols et belges membres de groupements de travailleurs étrangers (GTE).
Le camp est resté actif de nombreuses années, jusqu’à sa fermeture au moment de la Libération. En effet, le contexte global en 1944 est celui des débarquements en Normandie et en Provence qui entraînent la fin de la guerre. Même si l’histoire du camp de Noé en temps que camp d’internement ne s’achève pas immédiatement, sa fermeture pose un certain nombre de question. Le devenir du lieu, mais également la polémique sur le devoir de mémoire se pose.