Le camp de Gurs, est un camp victime de l’incompétence des gardiens, et même parfois de leur parti pris à des pratiques illégales. Dans ce camp, voit le jour un marché noir assez élaboré, conséquent et prospère. Il s’établit avec l’extérieur, il est le plus souvent alimenté par le personnel en général, mais plus particulièrement par les gardiens et par les membres de la Compagnie de Travail (chargée de l’entretien du camp). Ainsi, les internés – les Gursiens – achetaient des produits de ce marché illicite, en échange, ils donnaient le peu qu’ils avaient, bijoux et montres entre autres. Dans des cas extrêmes certaines femmes pouvaient même se prostituer.
Ce phénomène n’est pas un cas isolé dans le Sud-Ouest, la question est de savoir à qui profite ce commerce, aux gardiens ou aux internés ? Une constante s’observe, même si ces biens sont vendus ou échangés pour améliorer les conditions de vie difficiles du camp, le personnel souhaite par cette même occasion gagner un peu plus d’argent car leurs salaires restent peu élevés. Il y a même une révolte des internés à laquelle les gardiens ne répondent pas, cela aura raison du camp.