Jean-Marie Chaigneau

cartes postales anciennes 2 - Copie (3)

Jean-Marie Chaigneau s’est servi de la préfecture de Nice pour cacher certains juifs en 1943.

Jean-Marie Chaigneau, ancien militaire durant la Grande guerre, est entré dans la politique en 1919 et est devenu préfet des Hautes-Alpes en 1939, puis préfet du Tarn le 15 mai 1940. Il a été par la suite préfet d’Indre-et-Loire en 1940, de Seine-et-Marne de 1941 à 1943 et des Alpes-Maritimes en 1943. Jean-Marie Chaigneau a permis d’abord la libération de juifs français dans le camp de Monts près de Tours. Lorsqu’il est devenu préfet des Alpes-Maritimes en 1943, il est alors affilié à une organisation de résistance nommée le Noyautage des Administrations Publiques (NAP). Jean-Marie Chaigneau, en arrivant à Nice pour exercer sa magistrature de préfet en 1943, brûla des dossiers concernant des centaines de familles juives avant l’arrivée des Allemands. Jean-Marie Chaigneau est allé encore plus loin en hébergeant plusieurs familles juives dans les appartements de la préfecture de Nice lors de la rafle qui toucha des juifs à l’automne 1943. Cet exemple illustre bien les résistances clandestines des personnels préfectoraux qui avaient pour principal moyen la destruction de document ou le ralentissement administratif comme ce fut le cas en janvier et février 1944 lorsque Jean-Marie Chaigneau freina les évacuations massives des juifs et les destructions matérielles que les autorités allemandes avaient envisagées. Jean-Marie Chaigneau n’a pas été le seul préfet résistant sous le régime de Vichy. En effet, le 14 mai 1944 lorsque la Gestapo a arrêté Jean-Marie Chaigneau, c’est une dizaine de préfets qui est arrêté pour avoir été suspecté d’avoir appartenu à la résistance. D’autres ont été révoqués pour avoir simplement mis en avant leur goût pour les idées républicaines. C’est le cas de 12 préfets qui ont été relevés d’un coup en janvier 1944.

Jean-Marie Chaigneau a notamment été décoré de la Légion d’honneur.