Enrique Tapia Jiménez est un ancien soldat de l’armée républicaine espagnole, il était lieutenant dans l’aviation.
Il naît en 1911 à Arganda del Rey, dans une commune d’Espagne proche de Madrid, et meurt en 2001 en France dans la ville de Toulouse.
En 1939, les franquistes prennent le pouvoir dans son pays, ce qui signe la défaite de l’armée républicaine. Cela pousse de nombreux civils et militaires espagnols à s’exiler en France, dont Enrique Tapia Jiménez. Il sera premièrement enfermé au camp d’Argelès, avant de s’installer à Toulouse avec sa femme et son fils. Il parvient à trouver un emploi dans une industrie d’aéronautique et ouvre son propre magasin de cycles.
Etant à l’origine un grand amateur de photographie, dans son périple il ne cesse de photographier la vie quotidienne des réfugiés durant leur exode et ainsi que pendant leur internement à Toulouse.
Grâce à son fils Henri Tapia, ses clichés ont pu être dévoilés au grand public et en 2004 parut son premier livre L’oeil de l’exil, commenté par José Martinez son ami de toujours. Ce livre est un recueil précieux, en ce qu’il illustre les conditions d’internement des réfugiés espagnols en France.