Le devoir de mémoire s’est construit progressivement de 1945 à nos jours. Différents acteurs ont permis cette évolution. La société dans celle-ci, joue un rôle majeur. C’est elle qui influence les politiques et permet la construction de la mémoire. Trois périodes sont distinguables, une de 1945 à 1970 caractérisée par le mythe résistancialiste, une autre de 1970 à 1990 que l’on peut qualifier de « réveil mémoriel » et une dernière de 1990 à nos jours, au cours de laquelle, la mémoire s’institutionnalise peu à peu. Mais dans cet immense « champ » de l’Histoire qu’est la Seconde Guerre mondiale, il est intéressant de se demander quelle place occupent les camps d’internement et de déportation français et quels rôles ils ont dans la construction progressive du devoir de mémoire.
Les politiques mémorielles sont illustrées par différents lieux de mémoire. Ils revêtent plusieurs formes, physiques ou non (stèles, célébrations, mémoriaux, œuvres artistiques…). Les acteurs de chaque période mettent en place leurs propres lieux de mémoire dans un but de promotion mémorielle.
Par une étude de cas comparée des camps de Rivesaltes et de Brens, le devoir de mémoire apparaît comme inégal : développé pour l’un et délaissé pour l’autre.