Les relations de Vichy avec l’Espagne franquiste et l’Italie mussolinienne.
La relation entre Hitler et Mussolini s’explique d’abord par les intérêts impérialistes des deux nations plutôt que par affinité idéologique. Leurs idées de la nation ne correspondent pas. L’un à une vision raciale et anticléricale, tandis que l’autre s’appuie sur l’Église et ne conçoit pas l’eugénisme. Toutefois, ces deux dirigeants politiques exaltent et prônent la guerre pour arriver à leurs fins. Les ambitions de ces deux nations peuvent les mettre en concurrence. L’accès méditerranéen de l’Italie met d’autant plus en concurrence la France et la grande puissance maritime qu’est la Grande-Bretagne.
Il faudra attendre 1940 pour que l’Italie entre en guerre. En-effet Mussolini considère que sa nation ne sera pas prête pour l’effort de guerre avant 1941, bien que l’Italie participe à l’effort de guerre. Dès octobre 1940 Hitler entreprend avec l’Italie et le Japon un pacte tripartite qui n’est autre qu’une alliance militaire. Le régime fasciste de Mussolini entreprend alors une étroite relation avec l’Allemagne nazi.
Les régimes nazis et fascistes interviendront en Espagne pour soutenir Franco. Ce dernier reste officiellement neutre face au conflit de la Seconde Guerre Mondiale. Toutefois, l’Espagne participe à l’effort de guerre en envoyant de la main d’œuvre, en envoyant une division militaire sur le front Est, en ouvrant les ports espagnols pour ravitailler les Allemands etc. L’Espagne ne s’engagera jamais militairement aux-côtés de l’Allemagne, reprochant aux Allemands d’avoir bombardé le territoire espagnol de façon excessive par le passé. Franco sortait également l’argument que son pays ne possédait pas assez de forces militaire, bien que le pays soit en pleine répression.
On peut dire, que Franco jouait un double jeu avec Hitler. Prenons le cas des Juifs. Franco émet la demande d’un recensement de tous les Juifs dans le pays en explicitant leur sexe, professions, dangerosité etc. Celle-ci fût à destination de l’ambassade allemande. En parallèle, selon le diplomate israélien Shlomo Ben Ami, l’Espagne franquiste aurait facilité le passage par ses frontières à environ 25 à 60 000 Juifs. Cela peut s’expliquer par différentes raisons. Tout d’abord l’Espagne en crise ne pouvait répondre aux exigences allemandes. D’autre part le régime franquiste avec une idéologie nationaliste s’appuyant sur l’Eglise ne pouvait supporter l’anticléricalisme du régime nazi, tout comme Mussolini. Enfin, l’Espagne a dû subir des pressions économiques de la part des États-Unis qui fournissent le pays en pétrole. Ses différentes causes ont sûrement limité le rôle et la participation de l’Espagne franquiste dans la Seconde Guerre Mondiale.