L’emplacement des camps d’internement était dicté de manière générale par la recherche de l’isolement géographique. En effet, ils étaient situés relativement loin des villes de façon à avoir suffisamment d’espace disponible et à être isolés de la population. Mais ces camps se plaçaient aussi dans des zones reliées aux réseaux de communications : vallées, plateaux où le réseau routier principal comme les routes nationales étaient déjà existantes. De plus les villages possédant une gare ferroviaire étaient privilégiés afin de permettre le transport des internés mais aussi du ravitaillement. Celui-ci était essentiel pour le bon fonctionnement du camp et son organisation était compliquée entre autre à cause des pénuries. Le camp avait un impact économique assez fort sur la région, son aménagement et son entretien nécessitaient l’intervention d’entreprises extérieures souvent locales ou régionales. Il a aussi été intéressant de se pencher sur l’analyse des comportements et mentalités des riverains par rapport à l’existence de telles infrastructures. Sur ce dernier point et sur l’impact économique, nous avons pu consulter plusieurs documents d’archives ainsi que recueillir un témoignage d’un riverain du camp de Brens dans le Tarn.

Vue aérienne du camp de Gurs