La poésie contemporaine est comme la belle endormie au fond des bois : rangée sur l’étagère du bas dans les librairies, ignorée des media – pas étonnant qu’elle reste méconnue du public. Par chance, quelques auteurs comme Valérie Rouzeau savent piquer au vif l’intérêt des lecteurs. Trente ans qu’elle se consacre à l’écriture poétique et autant de recueils publiés, auxquels s’ajoutent les traductions de Sylvia Plath et William Carlos Williams, entre autres. « Une des figures les plus importantes de la poésie française », la lire « donne envie de crier de joie » s’enthousiasme la presse à la sortie du recueil Vrouz (Prix Apollinaire 2012). C’est vrai, la poétique de Valérie Rouzeau est fondamentalement ludique, l’humour en note de fond. Pourtant la légèreté de l’(auto-)dérision, la virtuosité des jeux de mots ne font pas tout : précise, sensible, la parole qu’elle nous confie reflète des maux de vivre, la solitude, le besoin de simplicité, des incertitudes, des perplexités, l’affrontement de choix difficiles. Mais elle dit aussi le bonheur d’écrire et lire de beaux textes, la joie, le réconfort, la force, l’humanité que nous peut procurer la poésie aujourd’hui.

Valérie Rouzeau a passé la journée du 14 février 2019 à l’INU avec les étudiants de la licence de Lettres modernes. Table ronde animée par les étudiants et ponctuée de lectures de 10h à 12h, amphi Cohou ; atelier d’écriture de 14h à 16h.

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