C’est l’histoire des chiffres et des lettres. Au commencement était le nombre. Et le verbe l’a vite avalé. Car la poésie fait feu de tout bois. Même du chêne numérique. Même de l’ébène mathématique. La poésie fleurit partout. Y  compris dans les ruines des nombres algébriques, parmi les vestiges des chiffres romains, ou arabes. Elle délire au milieu des nombres irrationnels. Elle s’enivre des chiffres ronds. Elle goûte au vertige du zéro absolu. Elle se penche sur π. Elle entend la complainte du 13. Elle s’affronte aux nombres maudits, 1942, 666 ou les douze coups de minuit. Elle célèbre les mille feuilles d’une vie, les cinq doigts de la main, les sept couleurs de l’arc-en-ciel ou nos 65 % d’eau. Depuis – 10 994, au fond de la fosse des Mariannes, jusqu’aux trois cents sixillions d’étoiles au-dessus de nos têtes… Car elle sait que l’infini n’est qu’un grand huit avachi. .

     2018 – ANA

ANA [ana] Substantif masculin (invariable au pluriel) : Recueil d’anecdotes, de traits attribués à un auteur célèbre.
Ex. : « Pascal(e) Ambic est l’auteur de plusieurs ana mémorables.»

Cet ana de Jeff Champo regroupe un ensemble de textes fantasque et éclectique : une ode aux consonnes, un haïku sous la pluie, un poème en vrac, une lettre expédiée du placard, mille jetaimes, et d’autres pépites en vers, et d’autres perles en prose.

    2017 – Hic et Nunc, chroniques instantanées

Hic et nunc est le douzième ouvrage de Jeff Champo, l’auteur aux deux cent visages. Un texte, un lieu, un moment. Chaque texte de ce recueil a été écrit hic et nunc. C’est-à-dire ici et maintenant. Étant entendu que ici et maintenant sont des notions relatives et changeantes. Ici, ça peut être quelque part, un banc public, une librairie, rue Serieyssols, un hôpital, entre Albi et Carmaux, une salle de classe, le quartier de la gare, Paris XIIIe, le tribunal, un fast-food, le Pont Vieux, un cimetière, ailleurs, ou l’horizon. C’est selon. Maintenant, ça peut être les vacances de Pâques, mardi matin sept heures pétantes, un jour de giboulées, 7 h 26, la fin de l’été, de temps à autre, une journée de balade, il y a bien longtemps, dans la nuit, ou le 30 février 26 h 44. Ça dépend. Car la vie est chose terriblement changeante. Ces chroniques tentent d’en fixer quelques instantanés. Instants damnés ou moments de grâce. Puisqu’on est vivants, hic et nunc.

Le délyrisme est ce qu’on appelle un mot-valise : en un seul vocable, il fusionne l’hallucination maniaque et la verve poétique. C’est commode. Le délyrisme allie la divagation et le texte. Le délyrisme résume l’extravagance du poème, les phrases en folie. Une sorte de transe verbale. C’est, en un mot, la lettre et le dément. Bref, le délyrisme est un truc de ouf. Mais pourquoi le délyrisme est-il un truc de ouf monochrome ? Parce qu’il est l’œuvre d’achluophiles et de leucophobes. À l’inverse de l’apopathodiaphulatophobe, qui est rongé par la crainte pathologique d’être constipé, le leucophobe, lui, abhorre maladivement le blanc. Et l’achluophile éprouve, quant à lui, un amour immodéré pour le noir – à la différence de l’hémophile, qui est enclin à saigner sans retenue. Car c’est d’un sang d’encre que Jeff Champo a écrit ce recueil achluophile, avec dix-huit plumes, et toutes les couleurs du noir. Nuées d’orage, vendredis 13, chants de pétrole… Ici, point d’aquarelles, pas de pastels. C’est sombre, c’est noir – et ça tache. C’est de la poésie salissante.

Proésie chaophoniques, la 10ème publication de Jeff Champo, l’atelier d’écriture du centre universitaire, est sortie des presses. Il s’agit d’un recueil de textes brefs, en vers ou en prose, drolatiques ou sombres, richement illustrés par Themoe. Vous pourrez y lire un sonnet impertinent ou quelques haïkus, y croiser Monsieur l’Hiver ou un vagabond, y observer un homme statue ou un corbeau blanc, y rencontrer ma bichette ou la Kanak, y esquisser la danse du singe ou un dernier tango, y suivre une bulle de savon ou un cours magistral d’analyse linguistique des pratiques vestimentaires.

J’ai observé la Faune – ses bestioles, ses prédateurs, ses monstres et ses créatures légendaires – à poils, à écailles ou à plumes – marins, rampants ou aériens – du cloporte au dahu, de l’éléphant à la sirène – et j’en ai tiré un Bestiaire. J’ai observé la Flore – arbres, fleurs et fruits – bucolique ou vénéneuse – bouleaux et tournesols – et j’en ai tiré un Herbier. J’ai observé les Pierres – des gemmes rares jusqu’aux caillasses – l’émeraude comme le caillou – et j’en ai tiré un Lapidaire. J’ai exploré le règne animal, le règne végétal, le règne minéral. Moi qui ne règne que sur les mots… Jeff Champo.

Harobase. Ce n’est ni une faute d’orthographe, ni une faute de goût. Mais un cyber-collectif mystérieux, tapi dans les recoins de la Grande Toile. Un cénacle anonyme où s’échangent par mails poèmes, pamphlets et confidences. Une confrérie poétique et révoltée. Une conjuration qui complote contre les auteurs de pacotille et les créatures médiatico-littéraires. Une base qui crie haro sur leur strass, leurs paillettes, leur fatuité, et leurs écrits plats comme un trottoir de rue, où les idées de tout le monde défilent dans leur costume ordinaire, sans exciter d’émotion, de rire ou de rêverie. Un club virtuel, insolent et jubilatoire. Une tribune. Un confessionnal. Un exutoire. Un terrain de jeu…

Le 7ème ouvrage de Jeff Champo est le fruit de la collaboration entre l’atelier d’écriture de l’Université Champollion, la photographe Ariane Ruebrecht, la Scène Nationale d’Albi et le GMEA-Centre national de création musicale.
Il comprend 144 pages, avec des photos noir et blanc et un CD audio des textes lus par leurs auteurs.

Ouvrage littéraire né de la rencontre entre l’atelier d’écriture, la scène slam albigeoise, et la photographe Ariane Ruebrecht. Composé de 132 pages, dans un format carré de 21 centimètres de côté, Le Zèdyxcédaire réunit les textes, brefs et variés, d’une vingtaine d’auteurs, organisés en un abécédaire à rebours, chaque lettre étant par ailleurs librement illustrée en pleine page par une photographie couleurs d’Ariane Ruebrecht.
Le Zèdyxcédaire comprend également l’enregistrement audio de 20 textes du recueil interprétés par leurs auteurs, De vives voix, sur un CD inclus dans l’ouvrage.

Œuvre à la fois photographique, littéraire et graphique, le recueil est composé de textes, en vers ou en prose, poétiques ou satiriques, alternant avec 29 photographies noir et blanc d’Ariane Ruebrecht, prises lors des diverses scènes slam d’Albi.

Personnalité tarnaise haute en couleurs, aux talents multiples et aux engagements courageux, ayant traversé son siècle et silloné notre planète, surgissant là ou on ne l’attendait pas, Pascal(e) Ambic (Carmaux, 1909 – Saint-Marcel-Campes, 2005) ne bénéficie pourtant pas de la notoriété et de la reconnaissance qui qui lui sont dues. C’est pourquoi Jeff Champo s’est attelé à un véritable travail de biographe et d’enquêteur : recherche d’archives, interviews de témoins, compilation d’œuvres inédites, rédaction de la biographie. Ces recherches ont débouchés sur la publication de la somme Pascal(e) Ambic, ses vies, ses œuvres, comprenant des textes inédits.

Vous voulez vous former à l’oqologie ? Vous désirez en savoir plus sur les Fasoqosafs, créatures attachantes et fantasques ? Vous aspirez à tout connaître de leurs moeurs, leurs légendes, leur alimentation, leur sexualité, leur organisation sociale ? Vous ignorez ce qu’est un zabam, un kinawax, un léjéwèjèl ? Plongez-vous dans OqO, encyclopédie fasoqosaf, le premier ouvrage oqologique vraiment sérieux, comprenant des contes fasoqosafs, des recettes de cuisine fasoqosafs, des chansons fasoqosafs, et beaucoup d’autres documents inédits.

Polar poético-loufoque. Trépidant. Avant-gardiste. Irrévérencieux. Subversif. « Un polar comme on les aime! » (Le Bondidou)

Recueil de textes bruts et poétiques.