Jeff Champo on ze Web
Après avoir publié 17 ouvrages imprimés depuis 2006 (toujours en vente), Jeff Champo expérimente désormais le blog pour la diffusion de ses textes, rédigés par les étudiant-e-s de l’Atelier d’écriture. Chaque semaine sont donc mises en ligne quelques chroniques décalées du campus d’Albi : son quotidien, ses espaces, ses rituels, ses visages, ses énigmes, ses silhouettes familières ou inconnues. La fac telle qu’on la voit, telle qu’on la vit, ou telle qu’on la rêve.
Parallèlement, les auteurs de Jeff Champo œuvrent quotidiennement à disséminer plus ou moins clandestinement les ouvrages invendus de leurs prédécesseurs, en laissant un exemplaire dans des lieux anonymes et passants – lavomatique, photomaton ou ascenseur – ou en le donnant à quelqu’un, en le glissant dans sa boîte aux lettres ou dans son panier un jour de marché. Tel un vol à l’envers. Comme on jette une bouteille à la mer, préférant les aléas du large au confinement du stock. C’est l’adieu au papier. Pour que ces livres soient lus. Parce qu’ils le méritent. A charge, pour les distributeurs et les semeuses, d’immortaliser ce lâcher de livres, par une photo, par un nouveau texte. Parce que l’aventure continue. Parce que l’adieu au papier n’est pas la fin de l’écriture.
Jeff Champo aime aussi à écrire en prenant comme hypotexte – c’est-à-dire comme point de départ, comme modèle, ou comme victime – un texte célèbre, poème classique ou tube de l’été, pour le détourner, l’actualiser, le tourner en dérision ou lui rendre un hommage ambigu. C’est la parodie.
Enfin, une dernière rubrique permet de réunir les textes personnels et inclassables, dans toute leur diversité, collection de voix singulières, de sujets intimes ou décalés. C’est notre cabinet de curiosités. Et toi, lecteur, lectrice, seras-tu curieux, ou curieuse, à ta guise ?
Outre les quatre rubriques susnommées, vous pouvez aussi vous balader dans ce blog en utilisant les étiquettes figurant en bas de chaque texte : en cliquant sur une étiquette, vous avez accès à l’ensemble des textes ayant la même étiquette. Une étiquette peut identifier :
- un élément de la vie du campus : examens, restau U, carte Izly, distributeurs, culture, atelier d’écriture, Roger le robot-tondeuse, et moult « communiqués officiels » de première importance ;
- la contrainte qui, dans certains cas, est à la source de l’écriture : lipogramme ; tautogramme ; haïku ; défigement de locutions figées ; dorica castra (autrement dit, anadiplose, ou marabout de ficelle) ; logo-rallye (texte comprenant une série de mots imposés) ; etc. ;
- tel titre d’un précédent ouvrage imprimé de Jeff Champo, objet d’une opération d’adieu au papier ;
- la signature du texte (la loupe de recherche, tout en haut à droite de cette page, vous permet elle aussi de réunir les textes issus de la même plume).
J’aime beaucoup le concept du « vol à l’envers « . En effet les livres sont faits pour passer de main en main, de cabas en cabas, de ville en ville et ils sont nomades depuis le début de leur existence.