Dédicaces et géographie académique à l’université Toulouse Capitole (par Ph. Delvit)

Philippe Delvit, Professeur des Universités, université Toulouse Capitole

philippe.delvit@ut-capitole.fr

Pourquoi donc ces notices ?

En 2007, la Mission Archives de l’Université Toulouse 1 Sciences sociales (c’est le nom de l’institution depuis sa création en 1971) propose à la Présidence de rendre visibles et explicites les dédicaces faites à des moments et pour des occasions très variables. Des plaques de verre sablées devaient accueillir les notices ci-dessous ; le portrait (photographie ; peinture ; dessin ; gravure, …) ; la signature de l’intéressé : un ensemble identifiant. Bref, rien ne se fit en définitive.

Mais les dédicaces sont toutes restées dans la géographie académique, et ont été rejointes postérieurement par d’autres.

 FRANÇOIS DE BOUTARIC

(Figeac, Quercy, aujourd’hui département du Lot, 1672 -Toulouse, 1733)

Issu d’une famille de notables, il fait son droit à l’Université de Cahors (1690-1692, qui sera supprimée au XVIIIe siècle.

Avocat à Toulouse, il effectue un long séjour à Rome (1695-1696), ville dans laquelle son père, avocat et banquier, a des intérêts. De retour à Toulouse, il s’affirme comme l’un des meilleurs avocats de la place. Ses aspirations ne sont pas que du Barreau, ni de la Faculté : il est capitoul en 1707, distingué à nouveau en 1710. Alors premier capitoul, il préside le conseil de bourgeoisie, qui à Toulouse est l’organe politique de la ville.

Professeur à la Faculté de droit depuis 1712, il enseigne le droit civil et canonique, ainsi qu’à partir de 1715, le droit français. Auteur de nombreux ouvrages, dont en 1743 une Explication de l’ordonnance de Louis XIV concernant le commerce, ses activités de plume firent sa renommée autant de son vivant qu’après sa mort. Il est l’un de ces docteurs du droit dont s’honore Toulouse, les Doctores Tholosani

Salle François de Boutaric

Délibération de la Faculté de droit, 2006.

GEORGES BOYER

(Toulouse, 1896 – Toulouse, 1960)

Issu d’une famille qui illustre, avant et après lui, les professions et la passion du droit, il s’adonne à cette discipline, mais est aussi licencié ès lettres, en histoire et géographie. Ses études lui ouvrent en 1922 les portes de la prestigieuse Fondation Thiers : il est l’un des pensionnaires de sa 26e promotion.

La philologie, le droit canonique l’amènent à la Faculté de droit de Paris, où il est assistant. Diplômé de l’Ecole des hautes études, il est agrégé (1926). D’abord nommé à la Faculté de droit de Lyon (1926-1927), puis à celle de Toulouse (1927), il y fait carrière, professant le droit civil, le droit romain, mais aussi l’histoire des faits économiques et celle du droit public Il dispense également des enseignements à la Faculté des lettres de cette ville.

Il est doyen de la Faculté de droit de Toulouse de 1949 à 1954, et en reçoit l’honorariat.

Amphithéâtre Boyer, 1987

PAUL COUZINET

(Toulouse, 1900 – Toulouse, 1977)

Etudiant de la Faculté de droit de Toulouse, il y obtient la licence (1923). En 1928, il soutient devant la Faculté de droit de Paris une thèse en sciences politiques, La réparation des atteintes portées à la propriété privée immobilière par les groupements administratifs. Chargé de cours à la Faculté de droit de Toulouse (1929-1932), et de Bordeaux (1932-1934), il obtient l’agrégation en droit public (1934). Détaché pour trois ans à l’Ecole supérieure de droit de Hanoi, hier capitale du Tonkin, aujourd’hui du Vietnam, il y professe les matières de droit public, avant de revenir à Toulouse (1938).

Il y enseigne désormais le droit administratif, le droit international public, l’histoire des doctrines économiques.

Après avoir été directeur du Centre universitaire d’études administratives et politiques de la Faculté de droit de Toulouse, il contribue à en obtenir la transformation en Institut d’études politiques. Il en est le premier directeur, de sa création en 1948, à 1955.

Amphithéâtre Paul Couzinet, 1987

JACQUES CUJAS

(Toulouse, 1522 – Bourges, Berry, aujourd’hui département du Cher, 1590)

Considéré à juste titre, en son temps et depuis lors, comme l’une des autorités qui a renouvelé l’étude du droit romain à son époque, il enseigne cette matière à Toulouse (1547-1554), après l’avoir abordée comme étudiant. Candidat malheureux à l’obtention d’une chaire à Toulouse, il enseigne à défaut et par parenthèse à l’Université de Cahors, avant de rejoindre Bourges (1556). Il n’y reste qu’un an, donne alors ses enseignements à Valence (1557-1560), revient à Bourges, où il enseigne jusqu’en 1566. De famille catholique, mais sensible au message des Réformés, marié à la fille d’un médecin juif, Cujas est souvent menacé pendant les guerres de religion, qui désolent la France à partir des années 1560. Il s’installe finalement à Bourges, où il achève sa carrière.

Amphithéâtre Jacques Cujas, 1987

JEAN DAUVILLIER

(Epinay-sur-Orge, Seine-et-Oise, aujourd’hui département de l’Essonne, 1908 – Toulouse, 1983)

Lycéen brillant à Louis-le-Grand, il est lauréat de la Faculté de droit de Paris, et y est nommé assistant. Docteur en droit (1933), il est honoré du prix de thèse de cette Faculté. Elève de l’Ecole des langues orientales anciennes (1933-1935), il est aussi diplômé de l’Ecole pratique des hautes études (1935).

Agrégé (1937), il est en poste à Montpellier, mais détaché à Toulouse. Il est définitivement affecté dans cette dernière Université en 1940. Savant connaisseur des langues anciennes de l’Orient, chercheur d’exception, il professa en droit civil, romain, canonique. Ce dernier domaine avait sa prédilection, il y a déployé une autorité reconnue par tous. Servie par l’intime connaissance des textes qu’il abordait dans les versions multiples léguées par le temps, par les qualités de synthèse qui étaient les siennes, il donna à l’étude des chrétientés orientales un élan très remarquable.

Amphithéâtre Jean Dauvillier, 1987

MICHEL DESPAX

(Toulouse, 1929 – Toulouse, 1997)

Etudiant de la Faculté de droit de Toulouse, ses goûts et ses préoccupations le portent très tôt vers le droit du travail, discipline en perpétuelle mutation : il y consacre des recherches précoces et soutient en 1956 sa thèse de doctorat,  L’entreprise et le droit.

Agrégé en 1957, il est nommé professeur à Toulouse, et détaché à l’Institut des hautes études de Tunis (1957-1962). De retour à Toulouse, il se consacre au droit du travail et de la sécurité sociale, anime des synergies entre juristes et économistes. Il créée avec le professeur Jean Vincens le Centre d’études juridiques et économiques de l’emploi.

Il est directeur de l’Institut des études juridiques de l’urbanisme et de la construction (1973-1996). Précurseur inspiré des études relatives au droit de l’environnement et à l’écologie, il en devient l’un des spécialistes reconnus, et l’un des juristes bâtisseur d’un droit de protection de la nature.

Il est le troisième président de l’Université des sciences sociales (1978-1983).

Amphithéâtre Michel Despax.

CHRISTIAN DUPEYRON

(Castres, Tarn, 1942 – Toulouse, 2006)

Etudiant de la Faculté de droit de Toulouse, il en gravit tous les échelons ouverts par le cursus académique, la licence en 1965, le DES en 1966, le doctorat en 1971, avec une prédilection marquée pour le droit privé. Sa thèse, La régularisation des actes nuls, est couronnée par les éloges du jury. Egalement inscrit à l’Institut d’études politiques, il en est diplômé (1964).

Assistant (1966), il devient maître de conférences, puis en 1975 obtient l’agrégation de droit privé. Professeur titulaire depuis 1977, il va porter pour l’Université le dossier complexe de la Manufacture des Tabacs, espace d’abord promis à la destruction, et finalement intégré pleinement à l’Université, après des travaux de vaste ampleur.

Amphithéâtre Christian Dupeyron

Conseil d’administration UT1, 2007

 HENRI DUPEYROUX

(Montauban, Tarn-et-Garonne, 1899 – Toulouse, 1942)

Etudiant de la Faculté de droit de Toulouse, il y obtient la licence en 1918. Mobilisé dans la Marine, il participe aux derniers mois de la guerre. Revenu à la vie civile, il reste dans ce ministère de la Marine, tout en préparant sa thèse, Faute personnelle et faute du service public. Il la soutient en 1922 devant la Faculté de droit de Paris, qui l’honore du prix de thèse. Reçu premier à l’agrégation de droit public (1928), il est bientôt en charge à Montpellier, puis rejoint Toulouse, où il occupe la chaire de droit administratif (1935). Il professe également en législation industrielle, et en droit public général.

Au-delà de ses enseignements, il se fait un devoir d’intervenir dans le champ social qui a sa préférence, celui de la famille.

Amphithéâtre Henri Dupeyroux

MAURICE HAURIOU

(Ladiville, Charente, 1856 – Toulouse, 1929)

Etudiant le droit à la Faculté de Bordeaux, il y obtient sa licence (1876), puis son doctorat (1879). Agrégé (1882), il est nommé à Toulouse. Il y occupe à partir de 1888 la chaire de droit administratif.

Il est élu doyen de la Faculté de droit en 1906, fonction qu’il exerce jusqu’en 1926, date de sa retraite.

Maurice Hauriou est l’un des maîtres les plus reconnus du droit administratif du début du XXe siècle, autant que l’une des autorités du droit constitutionnel de la période : on parle alors de l’Ecole de Toulouse de la puissance publique.

La théorie de l’Etat, comme la théorie de l’imprévision, qu’il dégage en 1916 à travers l’arrêt « Compagnie générale d’éclairage de Bordeaux », restent des références invoquées encore aujourd’hui par de lointains et actuels disciples. Un buste a été après son décès installé au cœur de la Faculté de droit originelle, dans le parc qui agrémentait cet espace académique.

Salle Maurice Hauriou, 1929

Conseil de la Faculté de droit de Toulouse, 1929

PIERRE HEBRAUD

(Nîmes, Gard, 1905 – Toulouse, 1983)

Après des études secondaires à Perpignan et Toulouse, il est étudiant remarquable de la Faculté de droit de cette ville (1922), cela malgré et avec la cécité qui le frappe. Licencié (1925), il y obtient en 1929 le prix de thèse pour la recherche qu’il a présentée, L’autorité de la chose jugée au criminel sur le civil. Diplômé des Instituts de criminologie de Paris et Toulouse (1930), il est agrégé en 1931. En charge à la Faculté de Poitiers, il professe le droit romain, la législation coloniale, la procédure et les voies d’exécution, puis à partir de 1935 à Toulouse le droit civil : il en occupe la chaire à partir de 1937.

Il est directeur de l’Institut d’études judiciaires de la Faculté de droit (1962-1973).

Amphithéâtre Pierre Hébraud, 1987

GUY ISAAC

(Meknès, Maroc, 1940 – Budapest, Hongrie, 2000)

Etudiant de la faculté de Droit de Toulouse, il en est lauréat. Il mène de concert des études à l’IEP de la même ville. Il est docteur en droit et science politique (1966), agrégé (1968), maître de conférences (1969), professeur des Universités (1972).

Publiciste, spécialiste du droit communautaire, il est élu en 1983 quatrième président de l’Université des sciences sociales (1983-1989). Il est ensuite adjoint au maire de Toulouse, en charge des relations internationales (1989-1993).

Recteur de l’académie de Besançon (1993-1995), il exerce plus tard la même fonction à Clermont-Ferrand (1995-1999). Il décède à Budapest, au cours d’une mission universitaire.

Amphithéâtre Guy Isaac, 2000

JULES MARSAN

(Marseille, Bouches-du-Rhône, 1867 – Arcachon, Gironde, 1939)

Elève de l’Ecole normale supérieure, il est d’abord en poste à Aix-en-Provence dès l’agrégation passée et Toulon. Il est nommé en 1893 à Toulouse, et s’y installe. La ville est autant le lieu de son domicile, que la Faculté des lettres le théâtre de sa longue carrière universitaire. Docteur ès lettres, chargé de conférences en littérature latine (1898), professeur (1907), la littérature et la langue française sont ses domaines privilégiés d’enseignement. Spécialiste de la littérature romantique, il est un personnage en vue du Toulouse intellectuel de l’entre-deux guerres. Doyen de la Faculté des lettres de 1931 à 1937, doyen honoraire après sa retraite, son nom est donné en novembre 1939 à l’amphithéâtre de sa Faculté. Cette dédicace a été conservée lorsque le lieu est entré dans l’espace de l’Université des sciences sociales.

Amphithéâtre Jules Marsan

Conseil des professeurs de la Faculté des lettres, 1939

GABRIEL MARTY

(Armissan, Aude, 1905 – Toulouse, 1973)

Très jeune étudiant de la Faculté de droit de Toulouse (1921-1929), il est aussi licencié ès lettres, puis docteur en droit (1929). Il est agrégé des Facultés de droit en 1931, section droit privé.

Professeur à Grenoble, il va rester fidèle à Toulouse à partir de 1935. Avocat depuis 1924, il y ouvre un cabinet. Il sera élu par ses confrères bâtonnier du Barreau de Toulouse, et président de la conférence des bâtonniers de province.

Il enseigne aussi à l’Ecole française de droit du Caire (1937-1938), plus tard à Turin.

Directeur de l’Institut des techniques économiques (1944), il fonde l’Institut de droit comparé, dirige le Centre de philosophie du droit. Il est élu doyen de la Faculté de droit (1957). A ce titre, il pilote le dossier qui mène à la construction de la nouvelle Faculté de droit et des sciences économiques, à sa transformation en université. Il a créé dans l’intervalle l’Institut des études juridiques de l’urbanisme et de la construction (1965), qu’il dirige jusqu’à son décès.

Il devient le premier président de l’Université des sciences sociales (1971). Il meurt en charge (1973).

Salle Gabriel Marty- 1979

JACQUES MAURY

(Ginestas, Aude, 1889 – Toulouse, 1981)

Etudiant à Toulouse, docteur en droit de cette Faculté, il est agrégé en 1920, section droit privé et droit criminel. En poste à la Faculté de droit de Poitiers, il y assure des enseignements en droit criminel (1921).

Revenu à Toulouse (1923), il œuvre en droit international privé, droit civil comparé, droit public général. Directeur de l’Institut de droit comparé des pays latins (à partir de 1925), il s’élève publiquement en 1940 contre le statut des juifs. Il est après la guerre élu doyen de la Faculté de droit de Toulouse (1947-1950). Ses collègues lui attribuent postérieurement l’honorariat de la Faculté de droit et des sciences économiques de Toulouse.

Amphithéâtre Jacques Maury, 1987.

ACHILLE MESTRE

(Toulouse, 1874- Paris, 1960)

Etudiant de la Faculté de droit de Toulouse, il y obtient la licence. Docteur de la Faculté de droit de Paris, il est agrégé des Facultés de droit en 1899, et nommé à Lille. Il rejoint Toulouse et y laisse le souvenir d’un juriste aussi remarquable par ses travaux, que par ses enseignements (1900-1922).

Il effectue le reste de sa carrière à la Faculté de droit de Paris. La législation financière, le droit public économique, l’histoire des doctrines économiques, le droit administratif, le droit constitutionnel, les services publics, et même la TSF à une époque où le droit de la radio était balbutiant (1927), ont été parmi ses centres d’intérêt, de recherche, d’enseignement, et de publication.

Professeur honoraire des Facultés de droit de Paris et Toulouse.

Amphithéâtre Achille Mestre, 1987

PIERRE MONTANE DE LA ROQUE

(Toulouse, 1921 – Verfeil, Haute-Garonne, 1981)

Etudiant de la Faculté de droit de Toulouse, il y présente en 1948 sa thèse, L’inertie des pouvoirs publics. Le titre indique la dilection pour le droit constitutionnel, et la science politique, deux des domaines d’action de ce professeur, même si le droit d’Outre-Mer, nouvelle appellation de l’ancien droit colonial, est sa première spécialité de rattachement.

A partir de 1957, il est directeur de l’Institut de législation et d’économie rurales créé l’année précédente, à un moment où le monde de la terre qu’il connaît bien bascule dans la modernité.

Amateur de sport, et particulièrement de rugby, on lui doit largement la présence des activités physiques et sportives à l’université.

Il porte en 1973 le projet de nouvelle filière Administration Economique et Sociale, qu’il dirige jusqu’à sa disparition.

Amphithéâtre Pierre Montané de la Roque, 1981

PAUL OURLIAC

(La Réole, Gironde, 1911 – Toulouse, 1998)

Etudiant des Facultés des lettres et de droit à Grenoble et Paris, il intègre l’Ecole nationale des chartes. Archiviste-paléographe, il soutient en 1936 sa thèse, Le droit privé avignonnais aux XIVe et XVe siècles. Agrégé des Facultés de droit, il passe également par l’Ecole française de Rome (1937-1938). Le directeur en était depuis 1937 le romaniste Jérôme Carcopino (1881-1970). Ce dernier fit appel à lui pour être son directeur de cabinet à Vichy lorsque l’amiral Darlan appela Carcopino au secrétariat d’Etat à l’Education nationale et à la Jeunesse (1941-1942). Triste époque qui vit s’appliquer les lois d’exclusion dans et hors de l’Université.

Ses cours, travaux, recherches, publications en histoire du droit, et en droit, rural, privé, canonique, ne l’empêchent pas de se consacrer à l’Institut d’études politiques de Toulouse, dont il est le deuxième directeur (1955-1980), ni à l’activité politique. Il est premier adjoint au maire de Toulouse Pierre Baudis (1971-1977), après en avoir été antérieurement conseiller municipal de la même ville.

Membre de l’Institut de France, il consacre une retraite studieuse à l’édition des textes d’histoire méridionale au sein de l’Institut d’études méridionales de l’Université Toulouse-le-Mirail. Dès son décès, son nom est donné à l’un des amphithéâtres nouvellement construits.

Amphithéâtre Paul Ourliac, 1998.

PIERRE RAYNAUD

(Castres, Tarn, 1910- Toulouse, 1991)

Après des études secondaires à Castres, il est étudiant de la Faculté de droit de Toulouse. Il soutient devant elle sa thèse, La nature de la dot. Essai de contribution à la théorie générale du patrimoine (1934). Reçu premier à l’agrégation des Facultés de droit en 1937, il est aussitôt en poste à Toulouse (1937).

Détaché à l’Ecole française de droit du Caire (1946-1950), il retrouve pour quelques années la Faculté de droit de Toulouse, avant de rejoindre celle de Paris (1955), où il accomplira le reste de sa carrière. Il assure à partir de 1965 la direction de l’Institut d’études judiciaires de cette Faculté.

Son engagement personnel le conduit à la présidence de l’Association française pour la sauvegarde de l’enfance (1967).

Amphithéâtre Pierre Raynaud, 1987

PIERRE VIGREUX

(Gournay-en-Bray, Seine-Maritime, 1906 – Toulouse, 1995)

Etudiant à Paris, il y obtient la licence en droit en 1928, qu’il complète par les diplômes d’études supérieures d’économie politique (1929), de droit public (1929) et privé (1932), ses préférences le portent très tôt vers le domaine de la finance et de ses mécanismes. Sa thèse de doctorat, Le crédit par acceptation, est soutenue en 1931. Elle est sur le moment spécialement distinguée par la critique et les connaisseurs.

La publication de plusieurs ouvrages et de nombreux articles lui vaut d’être chargé de cours à la Faculté de Poitiers (1935-1938). Il obtient l’agrégation des Facultés de droit en 1938, dans la section des sciences économiques. En poste à Bordeaux, il rejoint Toulouse, qu’il ne quittera plus, en 1941.

Il est directeur de l’Institut de préparation aux affaires, noyau fondateur de l’IAE, de la création qu’il a portée en 1955, à 1978.

Amphithéâtre Pierre Vigreux

Conseil d’administration UT1, 2007