Lapérouse reçut la croix de l’ordre de Saint-Louis à son retour à Lorient, en France en Mai 1777.
« Saint-Louis, ordre royal et militaire de. Décoration donnée entre 1693 et 1793 puis entre 1814 et 1830 aux officiers de terre et de mer catholiques, nobles ou roturiers, après une dizaine puis une vingtaine d’années de services. Créé par Louis XIV le 8 mai 1693, pour être « le prix des vertus guerrières » (devise de l’ordre due à Boileau), cet ordre s’ajoute à ceux de l’ordre de Saint-Michel et du Saint-Esprit (le cordon bleu) qui ne pouvaient honorer que deux cents Français. Son grand sceau est détenu par le chancelier de France. Le brevet de chaque chevalier est signé des secrétaires d’État (guerre ou marine). Ensuite la cérémonie de l’adoubement est effectuée soit par le roi en personne, soit par son représentant local : commandant de la marine au port, gouverneur de la colonie. La formule reste la même : le roi ou son représentant debout et couvert dit : « Par Saint-Louis, je vous fais chevalier », en adoubant l’impétrant* par l’épée. L’ordre comprend le roi, grand-maître de l’ordre, le dauphin, huit grand croix, vingt-quatre commandeurs, plusieurs centaines de chevaliers (mille huit cents entre 1693 et 1715). Ces derniers portent une croix émaillée à huit pointes (comme celle de malte), ornée de quatre fleurs de lis d’or et de la figure de Saint-Louis en cuirasse, tenant une couronne de laurier et une d’épines ; et de deux devises : Ludovicus magnus instituit 1693 et Bellicae virtutis praemium. Croix suspendu à un ruban rouge. Les commandeurs reçoivent le « cordon rouge », c’est à dire une croix plus grande au bas d’un large cordon porté en écharpe. Les grand-croix y ajoutent une croix brodée d’or sur l’habit (justaucorps et manteau), remplacée sous la Restauration par une plaque métallique. L’Amiral de France et le général des galères étaient membres de droit de l’ordre. Les autres officiers ne cessèrent de briguer la croix car des pensions lui étant attachées, l’ordre étant doté de 300 000 livres annuelles : cent vingt-huit des chevaliers recevaient 800 livres annuelles ; les commandeurs, 3 000 puis 4 000 livres ; les grands-croix, 6 000 livres. Compatible avec l’ordre de Saint-Michel et le cordon bleu, l’ordre ne l’est pas avec celui de Malte. Napoléon s’inspira du ruban rouge pour sa Légion d’honneur et les ordres nationaux du monde entier empruntèrent à l’ordre sa hiérarchie, la première du genre : chevaliers, commandeurs, grand-croix. » VERGÉ-FRANCESCHI M. Dictionnaire d’histoire maritime. Paris : R. Laffont, 2002b. 720 p
Bibliographie complémentaire voir : MAZAS A., Histoire de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis, Paris, 1860, 3 vol.