Vaisseaux et frégates

Historique et caractéristiques des navires sur lesquels Lapérouse a servi ou commandé dans l’Océan Indien, d’après les ouvrages : Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours et Répertoires des navires français utilisés en guerre (voir bibliographie). Le classement est réalisé par date d’affectation de Lapérouse sur les différents bâtiments.

  1. Belle-Poule : (1772) → Belle-Poule – Frégate de 32 canons type dédaigneuse (1767 – 1780) chantier Bordeaux. Commencé : 1765 ; mis à flot : 18/11/1766 ; en service 1767 ; retiré : 16/07/1780. Caractéristiques : 650 à 1150 t ; 43×11,2×4,9 m ; Guignace ; 260 hommes ; 1772 : 1er bâtiment français doublé en cuivre : XXVI. 12 + VI.6. Observations : 1772-1776 : hydrographie de l’Océan Indien (cdt de Grenier) ; 12/12/1776 : quitte l’inde pour Brest.
  2. l’Africaine : (1772-1773) → Africain – Flûte de 26 canons (1769 – 1780) chantier Brest. Commencé : 07/1768 ; mis à flot : 02/1769 ; en service 1769 ; retiré : 1780. Caractéristiques : 1000 t ; XXVI à XXXX. Observations : 4/1772 : naufrage à l’île Maurice ; renflouée.
  3. La Seine : (1773-1775) → Seine – Flûte type Chameau (1768-1777) chantier : le Havre. Commencé : 08/1767 ; mis à flot : 07/1768 ; en service : 1768 ; retiré : 1777. Caractéristiques : 750 t. ; 45,5×9,7x5m : Ginoux sur plans Ollivier ; sculptures par Pierre Roux ; 1770 : doublé en cuivre ; XXXVI puis XXIV. Observations : 1770-1774 : basée à Brest (campagnes à la Martinique et à l’île de France) ; 1775 : stationnaire à l’île de France ; 1777 : vendue au commerce.
  4. L’Iphigénie : (1776) → une « palle » 1767-1777 cf. Demerliac
  5. Belle-Poule : (1776-1777) → cf : 1.

Galvette : nom d’un petit bâtiment autrefois en usage sur la côte du Malabar et portant des canons à ses extrémités. Définition d’après « Littré – galvette – définition, citations, étymologie ». [s.l.] : [s.n.], [s.d.]. Disponible sur : < http://www.littre.org/definition/galvette > (consulté le 22 janvier 2014)

Représentation d'un vaisseau de 74 canons de la fin du XVIIIe siècle. Texte et dessin de Nicolas Ozon

Représentation d’un vaisseau de 74 canons de la fin du XVIIIe siècle. Texte et dessin de Nicolas Ozon

Afin de mener à bien son raid, Lapérouse hérita d’un un vaisseau de 74 canons, Le Sceptre qui lui permit de remettre sa frégate, L’Astrée à son ami Fleuriot de Langle. Lapérouse disposait alors de trois navires, un vaisseau Le sceptre dont il fut le capitaine de vaisseau ainsi que deux frégates, L’Astrée et L’Engageante confiées respectivement à De Langle et La Jaille. Le vaisseau commandé par Lapérouse était un vaisseau de 74 canons, la coque de ce type de bâtiment mesurait 55 m de longueur pour 14 m de largeur et 7 m de creux. De bas en haut, la première batterie alignait trente-huit canons de trente-six, la deuxième trente canons de dix-huit enfin seize canons de huit équipaient les gaillards, c’était donc un vaisseau taillé pour le combat et non pour l’exploration. Le Sceptre, fut construit à Brest en 1780. Il était doublé en cuivre afin d’éviter la rouille issue de l’oxydation du fer. On préférait utiliser le cuivre qui devient plus résistant lors du processus d’oxydation. Le Sceptre était réputé bon bâtiment, mais se trouvait très endommagé à la suite de la bataille des Saintes. C’était un vaisseau de 2ème rang. Les vaisseaux sont classés par rang en fonction du nombre de bouches à feu qu’ils possèdent. Le Sceptre possédant 74 bouches à feu appartient à la 2ème classe celle des 64 à 74 canons. Pour être un vaisseau de 1er rang, il doit comporter entre 84 et 120 canons. Le premier rang ne comporte que des canons de bronze. Le second rang possède 2/3 de canons de bronze et 1/3 de fer. Le bronze ne s’oxyde pas de la même manière que le canon de fer, il se recouvre d’une matière verdâtre qui permet de consolider le canon alors que le fer lui s’oxyde et se désagrège, ce qui dans une bataille peut être très désavantageux. En effet, la force principale de frappe d’un bateau lors d’une bataille réside dans ses canons. Les canons en bronzes étaient composés le plus souvent d’un alliage de cuivre (90%), d’étain importé de Cornouailles le plus souvent (entre 9 et 10%) et parfois d’un peu de zinc (1%). L’Astrée et L’Engageante quant à elles étaient des frégates, elles étaient donc plus petites et plus chétives qu’un vaisseau tel que Le Sceptre. Néanmoins, leur maniabilité était plus grande que celle des vaisseaux. De plus, les frégates étaient plus rapides que tout autre type de bateau de combat et dans une grande bataille il n’était pas rare de voir une frégate rivaliser avec un vaisseau.