Lapérouse écrit lui-même son « journal de voyage », un recueil de lettres qu’il expédié régulièrement en France, par le biais du personnel de l’équipage ou de rencontres maritimes. Jean-Baptiste Barthélemy de Lesseps interprète russe pour l’expédition, débarque à la demande de Lapérouse au port de Saint-Pierre et de Saint-Paul au Kamtschatka en septembre 1787, et met treize mois pour traverser la Russie et enfin atteindre Versailles. Il rapporte en France les mémoires de la première partie de l’expédition. De même, le naturaliste Jean-Nicolas Dufresne, débarqué à Macao pour inadaptation à la vie à bord le 1er Février 1787, transmet la deuxième partie des mémoires de Lapérouse à Versailles. Enfin, les Anglais de Botany Bay contribuent aussi aux rapatriements des écrits lors de leurs départs de Sydney, notamment avec le Capitaine Shortland et le lieutenant de Marines Collins. Tous ramènent des cartes, des documents, des lettres, des notes, des dépêches etc.
Un décret de la Convention de 1791 ordonne l’impression des cartes et mémoires envoyés régulièrement à Lapérouse lors des escales. A l’origine, Charles Fleurieu, directeur des ports et arsenaux, doit s’occuper de la réorganisation des informations rapatriées en métropole. Finalement, Louis Millet de Mureau, Général de brigade dans le corps du Génie, publie en 1798 le premier exemplaire du journal de bord de Lapérouse.
Font aussi parti des sources, les mémoires du chirurgien Rollin sur les Pascouans et les Hawaïens, sur la physiologie des américains de Concepcion et de la Californie, les rapports de Lapérouse sur le commerce des peaux de loutre vers la Chine, ainsi qu’à Manille et Formose, les mémoires des ingérieurs Benizet et Monneron sur les îles brésiliennes de Trinité et de Sainte-Catherine, sur le Chili, l’île de Pâques, Hawaï, l’Alaska et la Californie, selon Julia Ferloni. Ces écrits ont donnés lieu à la réalisation de l’atlas de Lapérouse.