La baie d’Hudson fut découverte par l’explorateur Henry Hudson en 1610. Hudson partit d’Angleterre le 17 juin 1610 sur le navire Discovery. Croyant avoir trouvé le passage nord-ouest vers l’Asie, il dirigea son navire en direction du sud et de l’est et se fit piéger le 1er novembre par la mer gelée. Il pénétra dans la fameuse baie. Il en explora les rives orientales et hiverna sur place. Son équipage se mutina et les matelots l’abandonnèrent en 1611. En 1660, deux explorateurs français, Pierre-Esprit Radisson et son beau-frère, Médard Chouart des Groseilliers, apprirent par des autochtones indiens, l’existence d’une mer salée, la baie d’Hudson. À leur retour au Québec en 1660, ils rapportent une soixantaine de canots chargés de fourrures confisquées par le gouverneur de la Nouvelle-France, le marquis d’Argenson, qui leur reprocha d’avoir quitté la compagnie sans autorisation. Froissés, les deux Français décidèrent d’offrir leurs services à des commanditaires plus généreux, ce qui se fit sans plus tarder lorsqu’ils s’associèrent à un envoyé de Charles II, le roi d’Angleterre. En connaissance de ce commerce fructueux et conscient des intérêts économiques profitables à la Grande-Bretagne, le roi d’Angleterre accorda le contrôle de la Compagnie de la Baie d’Hudson à son cousin le Prince Rupert le 2 mars 1670 sous le nom de The Governor and Company of adventurers of England, trading into Hudson’s bay, the company of English Adventurers. En retour, ce dernier eu la charge morale d’effectuer l’exploration complète en quête de nouvelles potentialités matérielles, ainsi que la recherche du passage nord-ouest (passage vers l’Asie via l’Océan Arctique et le Pôle-Nord). De plus, la compagnie avait une immense autorité sur un territoire d’environ deux millions et demi de kilomètres carrés. Ceci l’obligea à gérer les affaires avec les Indiens et bien entendu à défendre la baie ainsi que la compagnie.