Jean François de Galaup de Lapérouse est engagé à l’âge de 17 ans dans la Marine royale pour participer à la Guerre de Sept ans contre la Grande Bretagne. En effet la couronne britannique menace les colonies françaises en Amérique du Nord et l’envoi de renforts devient nécessaire. Il embarque en 1757 au coté de son cousin Clément et de son mentor le chevalier de Ternay. Il passe sous les ordres du comte Dubois et participe aux combats dans un territoire qui va de Terre-Neuve jusqu’au Antilles.
La marine royale est très vite surpassée par l’évidente supériorité numérique et logistique de la Royal Navy.
Les six années suivantes, le jeune Jean-François sert sous divers commandements dans la guerre navale et coloniale contre le Royaume-Uni. Lapérouse découvre pendant son service les affres de la maladie et de la mort auxquels sont exposés tous les marins de l’époque. Il assiste en juillet 1758 à la prise de Louisbourg, une des places fortes françaises en Amérique du Nord. Il survit aussi à un des plus terribles désastres que n’ait jamais connu la Marine française dans son histoire. Le 20 novembre 1759, le comte de Conflan, commandant de la flotte française, tente d’échapper à la marine anglaise supérieure en nombre et en matériel, en se réfugiant dans la baie de Quiberon. Malheureusement pour lui, son plan échoue et les bâtiments français sont détruits et dispersés, une partie de la flotte s’enfuie vers la métropole tandis que le reste est piégé aux Amériques. La bataille des cardinaux va sonner le glas de la marine française contre sa rivale britannique.
La Bataille des Cardinaux
Après le traité de Paris de 1763, Lapérouse continue à servir sa patrie. Il effectue des missions d’escorte pour le compte de la Marine royale aux Indes et aux Amériques. Il passe par exemple cinq années à l’île Maurice et y rencontre celle qui deviendra plus tard sa femme. D’abord simple officier de rang, il devient commandant d’escadre à partir de 1775 et mène plusieurs expéditions dans l’Océan Indien, comme par exemple au Bengale et en Chine. Pour plus de renseignement sur ce sujet voir les documents sur « l’Océan indien ».