Bilan et action internationale de la Croix Rouge

Le 11 novembre 1918, la fin de la guerre est annoncée dans toute la France. La Croix-Rouge Française a accru sa notoriété et fait ses premières preuves dans cette grande guerre. Cependant le bilan de la guerre est affolant et cauchemardesque pour les bénévoles de la Croix-Rouge et ce malgré la collaboration avec de nombreux comités, ce qui a permis des actions plus efficaces et plus sécurisantes auprès de la population civile. La Croix-Rouge Française a également participé à certaines conventions qui ont favorisé sa notoriété. Notamment,la convention de la Haye, ou encore lconvention de Genève, qui ont adopté des règlements concernant les lois et coutumes de la guerre, sur terre et en mer. De plus la Croix-Rouge française connaît à la fin de la Première Guerre mondiale de nombreuses améliorations. 

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« Les petites curies »

La Croix-Rouge Française s’est donc beaucoup développée, surtout au niveau des soins. En effet, pendant la Première Guerre mondiale, la Croix-Rouge française a pu s’essayer à de nouvelles techniques pour améliorer la chirurgie. Elle  assiste à l’évolution des vaccins ainsi qu’à l’essor de la transfusion sanguine. Grâce à la Croix-Rouge française et à d’autres comités aidant les civils, la médecine d’urgence va considérablement se développer, favorisant ainsi les chances de survie des blessés et malades. Pendant la guerre, Marie Curie a développé la radiologie grâce à l’étude des rayons X. Aidée par la Croix-Rouge elle aménage des limousines en voitures radiologiques qui seront appelées plus tard les « petites curies. » Ce système permettra d’extraire rapidement les projectiles des corps des civils, victimes des éclats d’obus. Grâce aux « petites curies » plus d’un million de blessés seront sauvés pendant la Première Guerre mondiale, selon le site international de la Croix-Rouge française.

 La Croix-Rouge a subi pendant la Première Guerre mondiale beaucoup de dégâts, d’un point de vue matériel mais aussi humain. En effet entre 1914 et 1918, elle a dépensé près de 582 millions de francs selon le bulletin de la SSBM (Société de Secours aux Blessés Militaires) tiré du site national de la Croix-Rouge Française.

 La Croix-Rouge Française a également fait des progrès d’un point de vue humanitaire. Le comité fait développer, changer ou modifier durant la grande guerre certaines lois concernant particulièrement les civils, mais il a aussi accueilli de nombreux bénévoles venant en aide à la population.

De plus la Croix-Rouge Française mène de nombreuses activités de diplomatie humanitaire auprès de États en guerre : les représentants sont autorisés à se rendre directement dans les camps des prisonniers afin d’aider les blessés mais aussi afin d’avoir des renseignements du front pour la population civile. Le comité international de la Croix-Rouge rappelle ensuite aux États belligérants l’obligation de respecter les traités humanitaires internationaux, c’est à dire le rapatriement du personnel sanitaire. A la fin de la Première Guerre mondiale, le comité international de la Croix-Rouge tire des conclusions du conflit, et réfléchit à la rédaction d’un nouveau code protégeant mieux les civils et les militaires. La Croix-Rouge Française va aussi se pencher sur la question des civils et particulièrement sur le manque de nourriture dans les familles, après la guerre. Elle va aussi s’allier avec Save the children Fund qui est une organisation non gouvernementale de défense des droits de l’enfant et s’intéresser particulièrement aux enfants victimes de la guerre.

 Durant la Première Guerre mondiale, la Croix-Rouge Française a donc collaboré avec certaines associations, mais aussi avec des comités comme le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) qui est une organisation humanitaire créée en 1863. Il est à l’origine des conventions de Genève et du mouvement international de la   Croix-Rouge Française dont il dirige et fait fonctionner les activités internationales dans les conflits armés ou dans les catastrophes naturelles.

Prisonniers de guerre
Agence internationale de recherche aidant les civils et les prisonniers de guerre

La Croix-Rouge Française, aidée par le comité international, vient en aide dans les situations de conflit avec pour objectif de diminuer les souffrances des victimes. En effet la Croix-Rouge aide lcomité international à mettre en place une agence de recherche dont l’agence principale  se situe à Genève. La Croix-Rouge aide le Comité international de la Croix-Rouge dans ce projet, permettant aux civils capturés de correspondre avec leurs familles, mais elle permet aussi aux familles de trouver les listes des civils prisonniers ou disparus. Cette agence était, au début, destinée aux seuls aux prisonniers de guerre. Mais le 17 Octobre 1914, la Croix-Rouge et le comité adressent une lettre aux comités centraux des sociétés nationales de la Croix-Rouge des Etats neutres, demandant d’assimiler les civils aux prisonniers de guerre. Le comité central des sociétés nationales décide pourtant de ne pas suivre la Croix-Rouge et le CICR dans la question des civils. Cependant ces derniers décident tout de même de prendre en charge la responsabilité des civils et créent alors une branche dans l’agence des prisonniers de guerre. Dès 1914, ils créèrent une section pour les civils, mais étant sans légalité internationale, elle ne put être regroupée avec les deux sections de prisonniers militaires, celles des puissances centrales et celle de l’entente. Les conventions précédentes n’intégraient pas non plus le cas des civils dans les textes de lois, qui prenaient seulement en compte le sort des militaires.

 Pendant la Première Guerre mondiale, la Croix-Rouge française s’est donc alliée avec de nombreux comités, ou associations afin de faire valoir certains droits pour les civils mais aussi afin d’améliorer la protection de ces derniers.