Pauvreté, action sanitaire et sociale

 

Le XIXe siècle connaît une mutation de l’action sanitaire et sociale. Que ce soit l’Etat, dans son action publique, ou les œuvres privées, aussi innombrables qu’essentielles, la pauvreté reste un fléau à combattre mais la façon d’aider les pauvres change, devenant plus humaine. Les actions répressives de l’Etat contre les mendiants passent au second plan, les actions publiques s’orientant plus souvent vers l’assistance au « bon pauvre ». En cela, le XIXe siècle a permis une nouvelle définition de l’action sanitaire et sociale, et posé les bases de celle que l’on connaît aujourd’hui.

Le XXe siècle oscille entre périodes de crise, dans lesquelles s’inscrivent les deux guerres mondiales, la Grande Crise de 1929, qui a profondément affecté l’économie française  et période de prospérité inégalée au cours des Trente Glorieuses. Suite à ces fluctuations, la situation se normalise après une crise qui a eu lieu après le choc pétrolier de  1974. Face à ces variations, la pauvreté laisse des traces dans le paysage français. En cela, la Croix-Rouge a été un protagoniste déterminant dans l’accompagnement des plus pauvres démunis.

L’action de la Croix-Rouge contre les fléaux sociaux dans l’entre-deux-guerres, s’intensifie et devient de plus en plus coordonnée . La Croix-Rouge lutte contre les grandes maladies qui touchent la population française, mais également contre des fléaux d’une autre nature, comme l’alcoolisme qui ne cesse d’augmenter après la Grande Guerre, ainsi que la précarité découlant de la forte hausse du chômage, qui touche la France dans les années trente. Pour lutter de manière plus efficace contre les fléaux-sociaux la Croix-Rouge aménage de nouveaux établissements et est à l’origine de la professionnalisation du métier d’infirmière.

De 1945 à nos jours se sont succédées trois périodes autant différentes d’un point de vue économique que social. En 1945, la France se trouve dans un contexte d’après-guerre, rapidement suivi par les Trente Glorieuses pour enfin aboutir à la crise économique et sociale des « Trente Piteuses ». Durant ces périodes de paix, la Croix-rouge française va continuer de mener ses actions, même si les problèmes qu’elle rencontre ne sont plus les mêmes ainsi que les personnes à qui elle doit apporter son aide.