L’arrivée des nouvelles technologies au XXI^e siècle a considérablement changé la société, et la Croix-Rouge s’est donc nécessairement adaptée à celle-ci. Son organisation ainsi que son fonctionnement ont été progressivement modifiés.

 Les TIC dans la Croix-Rouge

Différents logiciels sont donc mis à disposition des bénévoles pour perfectionner et faciliter leur travail. Il y a ici une volonté de profiter des outils du XXI^e siècle. Pour cela, la Croix-Rouge a signé en 2011 un partenariat avec la société IBM (International Business Machines), spécialisée dans le matériel et les logiciels informatiques. Dans le cadre de ce partenariat, IBM a facilité l’installation du logiciel de traçabilité alimentaire (AIDA) dans l’ensemble des délégations de la Croix-Rouge. L’association s’est donc dotée de ce logiciel pour permettre une bonne traçabilité des denrées fournies aux personnes qui en ont besoin. Ainsi, chaque boîte de conserve distribuée est inscrite dans la base de données et l’information est envoyée vers Paris. La société IBM a donné pour mission à quelques salariés de son entreprise, de faire des statistiques grâce à cette base de données, afin d’essayer d’améliorer la répartition des ressources alimentaires.

Le système d’appel d’urgence Viappel est aussi un outil indispensable pour les interventions d’urgence de la Croix-rouge ; en effet ce système permet au directeur départemental de l’association d’être averti immédiatement lors d’une catastrophe. Ainsi ce système permet aux bénévoles de la Croix-Rouge d’intervenir dans les meilleurs délais.

Cette arrivée des nouvelles technologies à certes facilité le travail de la Croix-Rouge sur certains points mais pour les bénévoles est-ce que l’utilisation de ces dernières ne se fait pas sans difficulté ?

Comme nous l’avons dit, les bénévoles sont généralement des retraités, appartenant à une génération qui n’a pas connu les nouvelles technologies ou du moins qui n’a pas été formée à les utiliser. Elle a des difficultés avec leur utilisation et doit donc s’y adapter car c’est aujourd’hui un outil indispensable à la Croix-Rouge. On peut dire qu’aujourd’hui il y a une fracture générationnelle entre les bénévoles et les salariés de la Croix-Rouge, qui sont souvent plus jeunes et plus à l’aise avec les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC). La communication entre bénévoles et salariés est donc parfois laborieuse, surtout lorsqu’elle nécessite l’utilisation de l’informatique. En effet, la création d’un tableur ou l’envoi d’un simple mail peut parfois devenir problématique et générer des inégalités entre bénévoles.

La Croix-Rouge doit donc engager des professionnels pour former les bénévoles à ces moyens de communication, qui sont primordiaux dans les actions sérieuses de l’association.

Sous-titre 2 : Les changements de fonctionnement liés aux TIC

L’arrivée des TIC, au-delà de l’usage des logiciels que nous venons d’évoquer, a occasionné d’autres changements au sein de la Croix-Rouge et qui concernent son fonctionnement. Ainsi, l’arrivée des mails a permis la diffusion et un échange plus rapide des informations. C’est un élément indispensable pour une organisation comme la Croix-Rouge dont les différentes couches hiérarchiques sont en constante interaction. Auparavant, la seule solution pour communiquer était les lettres. Elles contenaient des comptes rendus de réunions, des résumés de différentes actions faites durant l’année ou des résultats de quêtes ou de dons récoltés. Mais certaines informations n’étaient pas transmises car les lettres ne devaient contenir que les informations les plus importantes. Ces lettres étaient envoyées à Paris pour renseigner le siège de la Croix-Rouge des actions menées par les délégations. Cependant, le siège ne pouvait pas vérifier les informations car il n’en avait pas les moyens logistiques. Ainsi, une relation de confiance s’était instaurée entre le siège et les délégations.

De nos jours, l’envoi d’un simple mail prend quelques minutes et le destinataire le reçoit immédiatement, ainsi la fluidité des informations permet un fonctionnement rapide et efficace. On peut cependant se demander si ces nouvelles technologies ne participent pas à la centralisation de la Croix-Rouge. En effet, avec le logiciel de traçabilité alimentaire (AIDA), toutes les denrées alimentaires sont scannées et les informations qui la concernent envoyées au siège. Ainsi Paris est informé de toutes les actions de ses délégations et un nombre important d’informations est envoyé par les délégations au siège, qui n’a aucune difficulté à les vérifier, ce qui auparavant, sur document papier, n’était pas rendu possible.