Les Précurseurs de la Croix-Rouge
Les différentes étapes qui ont amené la création de la Croix-Rouge au domaine médical et du secourisme sont nombreuses et variées. Le développement de la connaissance du corps humain, des symptômes permet un essor considérable surtout pour la chirurgie. Sous le Premier Empire la médecine militaire fut remarquablement organisée, quelques noms parmi les nombreux médecins-chirurgiens militaires se détachent des autres, Percy et Larrey pratiquent, enseignent la médecine et cherchent à la perfectionner. Autre personnage remarquable le Docteur Desgenettes, premier inspecteur général du service de santé de l’armée qui se dévoue tout le long de sa vie aux soldat blessés et à l’amélioration de leur sort. L’organisation des secours à cette période était simple. Traditionnellement on s’occupait des blessés après la bataille cependant certains chirurgiens à l’instar de Percy et Larrey agissent pendant la bataille. Ceux qui étaient jugés perdus étaient achevés sur place, les autres étaient soignés à proximité ou transférés dans des hôpitaux de campagne. Au cours de la guerre de Crimée (1853‑1856) de nouvelles pratiques dans l’organisation des soins sont mises en place avec notamment le classement des blessés, les opérations sous masque anesthésique dans les hôpitaux de campagne et l’organisation des secours avec par exemple la célèbre infirmière Florence Nightingale. Enfin le XIXe siècle connaît avec la révolution pastorienne une avancée considérable dans la médecine.
La Croix-Rouge aux secours des soldats
Le mouvement Croix-Rouge arrive en France le 25 mai 1864, par la création, par le Maréchal-duc Montesquiou Fézenac et avec l’influence d’Henry Dunant, de la Société Française de Secours aux Blessés Militaires (SSBM). Les secouristes portent un brassard avec une croix rouge sur fond blanc pour être reconnaissables sur le champs de bataille. La qualité des secours est indissociable de la logistique, or la gestion des flux de blessés, du personnel des secours et d’approvisionnement médical est souvent problématique du fait des aléas et des risques propres au Front, qui font de l’évacuation un enjeu aussi vital que les soins. Après la phase d’improvisation initiale, quelque peu chaotique, un réseau structuré d’organes hospitaliers se constitue. À chaque étape, un tri s’opère selon la gravité des cas. Sauf situation exceptionnelle, le poste de secours avancé est un simple point de d’accueil où seuls les gestes de secours initiaux sont pratiqués. Il oriente l’acheminement des blessés évaluables vers une ambulance intermédiaire, celle ci les amène vers des hôpitaux qui sont situés hors de la zone des combats. Ceux-ci sont les pièces maîtresses du dispositif de santé. À la fois centre de soins et de régulation, les hôpitaux assurent la prise en charge chirurgicale. Le rôle des secouristes de la Croix-Rouge était de pouvoir évacuer et assurer l’acheminement des blessés vers les hôpitaux.
La Croix-Rouge et l’aide humanitaire
Le Comité International de la Croix-Rouge vise à protéger l’ensemble des non-combattants et en particulier, les populations civiles contre les effets des guerre mais aussi des famines, catastrophes naturelles, maladies et contre leurs conséquences. La famine constitue l’un des premiers fronts d’action demandant une organisation à part entière pour sa gestion, la collecte de denrées alimentaires, la création de colis, leur expédition vers la zone concernée et enfin la distribution sur place. Cette organisation par certains points ressemble à celle en place pour les prisonniers de guerre. La guerre du Biafra (1967-1970) représente un tournant majeur. Malgré les divergences d’interprétations ultérieures, tout le monde s’accorde à penser que l’action humanitaire moderne est née durant ce conflit.